Christophe de Margerie regrette que le gouvernement touche à un secteur "déjà affaibli".
La taxe exceptionnelle sur les stocks pétroliers qui va être prélevée cette année en France devrait coûter "autour de 150 millions d'euros" à Total, a estimé samedi le PDG du groupe pétrolier Christophe de Margerie. Ce dernier n’a précisé si elle serait répercutée à la pompe.
L'impact pour Total sera compris "entre 140 et 160 millions d'euros, ça fait beaucoup beaucoup d'argent pour un secteur en pertes", a déclaré Chirstophe de Margerie à des journalistes en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, dans le sud de la France.
Cette taxe "va affecter un secteur déjà affaibli"
Quant aux éventuelles répercussions sur les prix à la pompe, il a affirmé qu'elles étaient impossibles à estimer. "On ne peut pas dire que c'est répercuté, on ne peut pas dire que ce n'est pas répercuté. Cela fait partie de nos coûts", a-t-il dit.
Cette surtaxe "va affecter un secteur déjà affaibli", alors que les activités de raffinage françaises sont en difficultés, a par ailleurs regretté le patron de Total, dont les stations-service réalisent environ 20% des ventes de carburants dans l'Hexagone.
"Le gouvernement a visiblement besoin d'argent, mais on aurait aimé que la manière de lever cette taxe soit faite de manière différente", a déploré Christophe de Margerie.
Un prélèvement qui s’appliquera uniquement en 2012
D'après le projet de loi de finances rectificative, qui a été présenté cette semaine en conseil des ministres, ce prélèvement, qui s'appliquera uniquement en 2012, prendra la forme d'une taxe de 4% sur la valeur des stocks de produits pétroliers détenus en France métropolitaine au quatrième trimestre 2011.
Les stocks de tous les raffineurs, distributeurs et autres négociants seront ainsi mis à contribution.