Publicité
Publicité

"La sécheresse, c’est la fin de tout"

MS avec François Coulon - Mis à jour le . 1 min
"La sécheresse, c’est la fin de tout"
© MAXPPP

REPORTAGE - Un éleveur "vit trop mal" la situation actuelle. Il va vendre son exploitation.

La situation est de plus en plus critique pour les éleveurs . Le bétail n’a plus de foin pour se nourrir, ce qui conduit les agriculteurs à prendre des décisions radicales. Certains sont contraints d’abattre leurs bêtes. D’autres sont arrivés au point extrême : mettre la clé sous la porte. C’est le cas notamment d’Emmanuel Lebleu, éleveur de vaches laitières dans l’Orne. Europe 1 l’a rencontré.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ses vaches produisent 30% de lait en moins. La raison ? Elles meurent de faim. Car depuis le mois d’avril seuls six millimètres d’eau sont tombés sur son exploitation contre 150 millimètres habituellement. Sa prairie est asséchée. Le bétail n’a plus rien à manger et "crie famine", explique Emmanuel Lebleu.

"C’est invivable d’entendre les animaux réclamer", témoigne-t-il :

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Quand on entend le meuglement on se sent impuissant", déplore l’éleveur qui a déjà dû conduire une demi-douzaine de ses bêtes à l’abattoir. Mais pour les autres, il doit trouver 15.000 euros pour les nourrir. Avec un passif de 30.000 - 35.000 euros, la situation est plus que compliquée pour la famille : "c’est invivable quand on met le nez dans les comptes".

"La sécheresse c’est la fin de tout. Parce qu’on a aucune situation en face pour tenir", déplore-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Tout un choix de vie qui s’arrête"

"Je le vis trop mal pour continuer à se faire du mal. Ce n’est pas tenable", explique-t-il au micro d’Europe 1. Et pour remonter la pente, Emmanuel Lebleu a pris la décision de tourner la page agriculture. "La décision de vendre, c’est pour ne pas penser à des solutions plus extrêmes… comme mettre fin à ses jours", confie-t-il. Et de conclure : "c’est tout un choix de vie qui s’arrête".