La filière métal s’inquiète pour son avenir

Les professionnels craignent une hécatombe dans le secteur de la métallurgie en 2014.
Les professionnels craignent une hécatombe dans le secteur de la métallurgie en 2014. © Maxppp
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Damien Brunon et Martial You
Selon les professionnels du secteur, entre 50.000 et 100.000 emplois pourraient disparaître en 2014.

L’INFO. Les organisations syndicales craignent que 2014 soit l’année de l’hécatombe pour le secteur de la métallurgie en France. Si la reprise arrive, pas sûr que les entreprises survivent jusque là. Les professionnels tablent sur plusieurs dizaines de milliers de suppressions d’emplois.

Les PME menacées. Les entreprises concernées par le risque, dans des secteurs aussi variés que l’automobile, l’aéronautique, l’acier, l’informatique, sont principalement des PME de moins de 50 salariés. Le problème, c’est que malgré la reprise qui pointe, il n’est pas dit qu’elles survivent à moyen terme. “Elle ne verront pas le printemps 2014, elles vont mettre la clef sous la porte”, explique Gabriel Artero président de la confédération métallurgie de la CFE-CGC.

Des banques frileuses. L’une des solutions pour sauver ce tissu industriel serait de l’aider financièrement. Un geste que les banques ne font pas assez selon les syndicats. “Il faut que les pouvoirs publics prennent des mesures ou invitent les banques à être un peu plus souples sur leurs critères de choix”, explique Gabriel Artero.

Des milliers d’emplois menacés. A terme, selon les acteurs de la filière, c’est environ 200 entreprises qui pourraient fermer leurs portes. En terme d’emplois, les chiffres sont impressionnants. Uniquement pour 2014, la fourchette entre 50.000 et 100.000 emplois détruits est évoquée par les professionnels. En première ligne, ce sont les emplois les moins qualifiés qui sont visés, des emplois réservés à des salariés qui auront sûrement du mal à trouver un autre travail.