La BCE annonce un statu quo sur ses taux

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www.boursier.com , modifié à
Le taux de refinancement reste donc positionné à 0,15%.

La Banque centrale européenne a maintenu le statu quo sur ses taux directeurs à la mi-journée, conformément aux attentes des économistes. Le taux de refinancement reste donc positionné à 0,15%, le taux de facilité marginale à 0,40% et le taux de dépôt à -0,10%. La BCE a notamment pour mission de fixer le niveau du taux des opérations principales de refinancement, ou "taux de refi", qui sont exécutées par voie d'appels d'offres chaque semaine par les banques. Elle fixe aussi la facilité de prêt marginal, qui permet aux établissements d'obtenir des liquidités à 24 heures. Enfin, elle détermine la facilité de dépôt, le taux auquel les banques peuvent placer leurs réserves excédentaires. Le gouverneur de la BCE, Mario Draghi, a estimé que le scénario économique restait globalement inchangé, passant par une reprise modérée et inégale de l'économie de la zone euro, "avec des taux d'inflation faibles et une certaine atonie de la dynamique monétaire et du crédit". Les anticipations inflationnistes sont toujours solidement ancrées à moyen et long terme. Les LTRO ciblés qui vont intervenir dans les mois qui viennent "vont donner une plus grande souplesse à notre politique monétaire", a ajouté le patron de la BCE lors de la conférence de présentation de la décision. Le dispositif est destiné à "détendre encore davantage les conditions d'emprunt" et à "encourager la fourniture de crédit à l'économie réelle", ce qui favorisera la remontée de l'inflation. "Orientation accommodante" Draghi a aussi fait savoir que les travaux en vue de rachats directs sur le marché des ABS s'intensifiaient, de façon à renforcer la courroie de transmission de la politique monétaire. "Dans les mois à venir, nous allons conserver dans une grande mesure une orientation monétaire accommodante", a-t-il ajouté, en rappelant que les taux d'intérêt directeurs de la BCE resteront à leurs niveaux actuels "pendant une période prolongée". Le conseil des gouverneurs est "unanime dans son engagement à utiliser les instruments atypiques dans le cadre de son mandat, si ceux-ci s'avèrent nécessaires pour contrer les risques d'une période prolongée d'inflation faible", a-t-il encore souligné. Dans son analyse économique, Mario Draghi a également cité le contexte géopolitique tendu comme facteur possible de pression à la baisse sur la croissance de la zone euro.