L'horizon est un peu moins sombre, selon les nouvelles perspectives de l'OCDE

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www.boursier.com , modifié à
L'organisation estime toutefois que la hausse des prix du pétrole pourrait menacer la reprise économique...

"Les perspectives à court terme se sont améliorées par rapport à la situation qui prévalait à la fin de l'année 2011, mais d'après les indicateurs, la reprise reste fragile", indique l'OCDE dans ses "perspectives intermédiaires" publiées ce jeudi matin. Un découplage devrait avoir lieu entre l'Europe et la zone Etats-Unis / Canada, où la reprise sera plus robuste. Cela devrait se traduire par une progression de 1,9% (en rythme annualisé) du PIB du G7, puis de 1,9% également au second trimestre. Pour la France, l'OCDE attend une contraction de -0,2% sur le trimestre en cours avant une reprise de 0,9% sur le suivant, tandis que l'Allemagne est créditée respectivement de +0,1% et +1,5%. Pour le Royaume-Uni, cela devrait se traduire par -0,4% avant une reprise de +0,5% au second trimestre. En comparaison, les Etats-Unis vont accélérer à 2,9% sur le trimestre qui s'achève, avant d'afficher +2,8% entre avril et juin. L'organisation cite les prix du pétrole comme constituant une "menace pour la reprise". Elle a calculé que la hausse récente des prix du pétrole devrait accroître l'inflation d'environ un quart de point dans les économies de la zone OCDE et amputer de 0,1 à 0,2% le PIB moyen l'année prochaine. L'OCDE reste persuadée que les pouvoirs publics "ont un rôle déterminant à jouer pour influer sur les perspectives". Elle pense que les politiques monétaires et les mesures dites quantitatives devraient "perdurer encore longtemps" et salue les opérations de liquidités menées par la BCE, qui ont permis "d'éviter le pire". En outre, les auteurs du rapport ont pris acte des efforts budgétaires entrepris dans de nombreux pays, et du début des réformes structurelles nécessaires pour répondre aux problèmes du marché du travail dans les économies développées. Concernant plus spécifiquement la zone euro, l'OCDE milite pour un "renforcement du pare-feu", un étayage supplémentaire du secteur financier en faveur des banques les moins solides et des mesures structurelles pour restaurer la compétitivité, réduire les déséquilibres et relancer la croissance.