L'Unef dénonce une nouvelle fois les frais d'inscriptions illégaux des universités

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www.boursier.com , modifié à
Certains établissements n'hésitent pas à facturer des services qui font pourtant partie des missions du service public.

L'Unef s'inquiète de la santé financière des universités, à l'heure où le gouvernement annonce des coupes pour les années à venir. "Ce contexte de pénurie budgétaire est la première motivation des universités pour mettre en place des pratiques illégales", dénonce le syndicat étudiant dans son rapport annuel publié mardi. Il estime qu'après un recul ces dernières années, les établissements ont retrouvé leurs mauvaises habitudes, quatorze d'entre eux pratiquant des frais illégaux. "Certaines universités n'hésitent pas à facturer des services qui font pourtant partie des missions du service public : accès aux salles informatiques et aux bibliothèques, soutien pédagogique", écrit l'Unef, n'hésitant pas à nommer ces mauvais élèves. En tête de liste : l'Institut d'Administration des Entreprises (IAE) de Grenoble, où "800 euros sont facturés en toute illégalité aux étudiants", écrit le syndicat. Derrière se classe l'Université de Haute-Alsace à Mulhouse, avec des frais à 300 euros pour une année en master, et Centrale Paris (330 euros). Les abus se poursuivent Dans son rapport, l'Unef rappelle que lors de leur inscription à l'Université, les étudiants doivent s'acquitter de droits qui sont fixés chaque année par un arrêté ministériel. Or, les excès se poursuivent : le palmarès fait par exemple état de huit universités qui imposent de payer des frais complémentaires pour accéder aux outils informatiques, à des polycopiés ou à divers frais pédagogiques, ces montants pouvant grimper jusqu'à 800 euros. Autre opération illégale : deux universités réclament des frais aux candidats, surtout en master, et dont le montant peut atteindre 90 euros. Par ailleurs, cinq universités "obligent leurs étudiants à payer des montants supplémentaires pour pouvoir bénéficier d'un sport, alors même qu'il permet directement ou indirectement de valider une unité d'enseignement. Ces montants peuvent aller jusqu'à 40 euros par étudiant", écrit l'Unef. Enfin, le classement indique que 36 universités imposent un examen payant à l'entrée de leur Institut Administration d'Entreprise (IAE), et là encore cette pratique est illégale puisque non définie par un arrêté ministériel.