L'Euro ? "Un remarquable succès" selon Christian Noyer

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www.boursier.com , modifié à
La monnaie unique reste "la meilleure assurance pour protéger notre pouvoir d'achat", pour le gouverneur de la Banque de France...

L'année 2012 débute comme avait terminé 2011 pour l'euro, sous les 1,30/$ entre banques et proche de ses plus bas niveaux depuis 10 ans face au Yen. Pas de quoi cependant perturber Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, qui a estimé que l'euro est "indéniablement un remarquable succès", et "l'aboutissement d'un demi-siècle de désir de vivre ensemble et l'expression d'une volonté démocratique très forte". Christian Noyer estime que "malgré les critiques récurrentes, l'euro reste la meilleure assurance pour protéger notre pouvoir d'achat. Durant la décennie écoulée, la politique monétaire indépendante que nous avons menée a contenu l'inflation à 2% par an en moyenne dans la zone euro et à 1,7% en France. Souvenons- nous que les prix montaient de 9% par an dans les années 1970 et de 7% dans les années 1980... Si les biens du quotidien ont augmenté, du fait notamment de la flambée des matières premières et des taxes qui pèsent sur l'essence et le tabac, à l'inverse, les biens durables, comme l'automobile ou l'électroménager, ont beaucoup baissé et l'inflation totale a été stable et modérée". Et de conclure : "Si nous mettons en oeuvre les décisions prises au sommet de Bruxelles, nous sortirons renforcés... Et dans dix ans, l'euro sera peut-être la première monnaie mondiale". Malgré les aléas des deux dernières années, la valeur de l'Euro reste supérieure à celle de sa création, à 1,1665$ le 1er janvier 1999, et surtout supérieure à son arrivée dans les porte-monnaie des Européens, à 0,95$, le 2 janvier 2001. Pour beaucoup d'observateurs, une disparition de l'Euro reste impensable, mais la sortie d'un petit pays comme la Grèce paraît désormais envisageable et supportable pour le bloc européen, selon les économistes... Pourtant, les experts estiment que la sortie d'un membre important (Italie, France, voire Allemagne...) signerait l'arrêt de mort de la devise et aurait des conséquences économiques catastrophiques pour l'ensemble de l'Europe et au-delà, sur l'économie mondiale.