L'Espagne (non plus) ne tiendrait pas ses objectifs de réduction du déficit

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www.boursier.com , modifié à
D'après les perspectives mises à jour de la Commission européenne...

L'Espagne ne tiendra pas, et de loin, ses objectifs de réduction de déficit les deux prochaines années, à en croire les prévisions automnales de la Commission européenne, publiées ce mercredi. Des prévisions très éloignées de celles de Mariano Rajoy Bruxelles estime que le déficit du pays s'élèvera à 8% du PIB cette année avant de tomber à 6% l'an prochain, et de légèrement remonter à 6,4% en 2014. Les projections de la Commission sont donc très éloignées de celles du gouvernement de Mariano Rajoy, qui vise un déficit public de 4,5% en 2013 et de 2,8% en 2014. Parallèlement, l'économie se contracterait de 1,4% l'an prochain comme cette année, avant de renouer avec la croissance en 2014 (+1,4%), contre respectivement -0,5% et +1,2% prévus par l'exécutif espagnol. Vers une demande d'aide ? Si Madrid s'éloigne autant de ses objectifs, comme le projette la Commission, le pays pourrait être forcé de solliciter une demande d'aide internationale, permettant à la BCE de racheter ses titres de dette via le plan OMT, annoncé en septembre par Mario Draghi, le président de la Banque centrale. Jusqu'ici, Mariano Rajoy s'est refusé à demander une telle aide, exigeant d'abord des garanties assurant que l'intervention de la BCE réduiraient bien les coûts de la dette espagnole. Le marché du travail va encore se détériorer... avant de s'améliorer D'après les anticipations de la Commission, le taux de chômage en Espagne va de nouveau progresser en 2013, à 26,6% contre 25,1% cette année. "La crise a conduit à une augmentation du chômage de longue durée. Au deuxième trimestre, il a atteint plus de 50% du chômage total, soit deux fois son niveau de 2008", constate Bruxelles, qui salue toutefois les réformes engagées par le pays prévoyant notamment davantage de flexibilité. L'organe exécutif européen estime que compte tenu du contexte économique, cela prendra du temps avant que les premiers effets des réformes se fassent sentir. Le taux de chômage ne devrait donc pas reculer avant 2014, où il est attendu à 26,1%.