L'Assemblée nationale entame les discussions sur les contrats de génération

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www.boursier.com , modifié à
Ils visent à favoriser le maintien de l'emploi des seniors et l'embauche des jeunes en contrat à durée indéterminée.

Les fameux contrats de génération, qui figuraient parmi les principaux engagements de campagne du président François Hollande, font l'objet de discussions à l'Assemblée nationale, à compter de cet après-midi. "Ce texte vise à favoriser tout à la fois le maintien de l'emploi des seniors et l'embauche des jeunes en contrat à durée indéterminée, en encourageant la transmission des compétences entre les premiers et les seconds", rappelle le gouvernement. En contrepartie de ces embauches, l'Etat versera aux entreprises de moins de 300 salariés une aide financière durant trois ans pour les jeunes, et "jusqu'à l'âge où le senior a le droit de percevoir une pension de retraite", pour les plus âgés. Un outil efficace pour lutter contre le chômage ? Ce projet de loi doit aussi permettre de protéger ces deux catégories de la population fortement touchées par le chômage. Mais pour certains, elle ne règlera pas le problème. Le leader de FO, Jean-Claude Mailly lui-même a récemment déclaré que ces contrats pourraient tout au plus "soulager", mais n'inverseront pas la courbe du chômage. La mesure "ne cherche pas à remédier aux raisons pour lesquelles les entreprises sont actuellement réticentes à embaucher un jeune ou un senior", regrette pour sa part , le directeur du cabinet de conseil en ressources humaines Towers Watson, Rodolphe Delacroix, dans une interview accordée au 'Figaro'. Les partenaires sociaux et le patronat sont toutefois parvenus à un compromis sur le texte fin décembre, en modulant le dispositif selon la taille de l'entreprise. Entrée en vigueur prévue d'ici mars L'équipe du Premier ministre Jean-Marc Ayrault souhaite que le texte, issu des débats parlementaires, entre en vigueur "avant la fin du premier trimestre 2013". Matignon table sur 500.000 contrats de ce type d'ici la fin du quinquennat. Le coût initial de la mesure était estimé entre 2 et 3 milliards d'euros.