L'Asie chute après l'avertissement de S&P à l'Europe

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www.boursier.com , modifié à
Le coup de semonce de l'agence, qui vise 14 pays de la zone euro, inquiète les investisseurs

Le rouge domine les places asiatiques ce matin, au lendemain de la mise sous surveillance avec implication négative de l'Allemagne, de la France et de 13 autres pays de la zone Euro par Standard & Poor's... L'indice Nikkei termine en baisse de 1,57% après avoir regagné 6,5% en six séances... De son coté, Hong Kong cède 1,4%, Shanghai (indice Shanghai Composite) perd 0,3%, Taiwan recule de 2% et Séoul cède 1%. Malgré l'annonce d'une nouvelle baisse des taux directeurs d'un quart de point ce matin par la Banque centrale australienne, Sydney lâche 1,5%, inquiète des effets de la crise de l'Euro sur la croissance mondiale. Enfin, Singapour cède 0,9% en séance et la Bourse de Bombay (indice BSE Sensex) recule de 0,2%. De leur côté, les "futures" sur l indice S&P 500 américains sont en baisse de 0,4/0,5% ce mardi matin. L'Euro tente paradoxalement de résister, en léger recule de 0,2% à 1,3375$ dans les échanges interbancaires de la matinée, même si Standard & Poor's a menacé de retirer dans les trois mois leur "Triple A" aux six pays de la zone Euro qui en bénéficient (Allemagne, Autriche, France, Finlande, Pays-Bas et Luxembourg). La France pourrait même être dégradée de 2 crans, tandis que l'Allemagne serait rétrogradée d'une seule marche sur le podium des notations. L'agence s'inquiète d'une "aggravation des problèmes monétaires, financiers et politiques de l'Union européenne, économique et monétaire". Cette décision met une pression supplémentaire sur les dirigeants européens au moment où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont conclu hier un accord en vue de modifier les traités européens. Ils se sont dits déterminés à renforcer l'intégration budgétaire des pays de la zone Euro, et à appliquer des sanctions aux contrevenants. Le président français et la chancelière allemande vont proposer ce plan à leurs partenaires jeudi et vendredi, à l'occasion d'un sommet européen à Bruxelles. En Asie ce matin, les marchés accusent aussi le coup après un rapport de la Banque asiatique de développement (BAD) qui met en garde la région contre "des risques beaucoup plus importants de ralentissement économique", liés à un scénario de récession aux Etats-Unis et en Europe, ainsi qu'à une déstabilisation des flux de capitaux dans le monde.