L’A400M en passe d’être sauvé

© MAXPPP
  • Copié
Marion Sauveur (avec agences) , modifié à
Un accord entre EADS et ses clients a été trouvé. Il concerne le partage des surcoûts du programme.

Vers une issue favorable pour le programme de l’A400M… La firme aéronautique européenne EADS a donné son accord aux propositions des sept pays clients de l'avion de transport militaire sur le partage des surcoûts du programme. "On a eu mercredi soir une réponse d'EADS à la lettre envoyée il y a quelques jours par les Etats. Désormais, il n'y a plus d'exigences financières d'EADS", a déclaré le ministre français de la Défense Hervé Morin.

Les sept pays partenaires - Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Royaume-Uni et Turquie - ont proposé à EADS deux milliards d'euros d'aide. S’ajouteraient 1,5 milliard d'avances remboursables. Une proposition qu’ils ne pourront faire évoluer ont prévenu les Etats. Ce montage laisserait cependant à la charge d'EADS un montant de 900 millions d'euros, en supplément des 800 millions qu'il s'est dit prêt à endosser. Le tout pour couvrir le reste des surcoûts de 5,2 milliards d'euros.

Signature le 8 mars ?

"La signature des principaux éléments d'accord" sur l'A400M, "pourrait avoir lieu à Paris le 8 mars, sous réserve des derniers ajustements en cours", a annoncé jeudi le porte-parole adjoint de la Défense, le général Christian Baptiste.

Le PDG de l'avionneur européen Airbus, Thomas Enders, a jugé jeudi qu'Airbus avait reçu pour le programme A400M "une contribution significative des nations". Avant que soit signé le contrat rectifié, EADS voudrait cependant que soient réglées "une série de questions", notamment que les sept pays partenaires ne diminuent pas fortement leurs commandes.

Le retard n'est pas catastrophique, selon Thomas Enders. "Si vous comparez avec des programmes militaires d'une même envergure, vous vous rendrez compte que nous sommes dans les temps", a-t-il insisté.

Les sept pays clients ont commandé un total de 180 appareils A400M pour 20 milliards d'euros. Mais le programme lancé en 2003 a pris au moins trois ans de retard et EADS, qui contrôle Airbus, doit faire face à des dépassements de coûts de quelque 5,2 milliards d'euros.