J'habite en solo

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Huit millions et demi de personnes habitent seules. Le phénomène ne peut qu’influencer le marché de l’habitat. Mais qui vit en solo ? Et pourquoi vit-on en solo ?

Huit millions et demi de personnes habitent seules. Le phénomène ne peut qu’influencer le marché de l’habitat. Mais qui vit en solo ? Et pourquoi vit-on en solo ?

 

 

 

 

 

 

 

Qui suis-je ?

 

Un jeune adulte qui a quitté la maison familiale, bien sûr, et comme par le passé. Encore que les jeunes femmes partent plus tôt de chez leurs parents, au contraire des jeunes gens qui ont plus tendance à s’attarder dans les conforts de la maison de papa et maman. Elles et eux se mettent en couple plus tardivement et habitent donc en solo plus longtemps.

 

 

Un aîné, bien sûr, là aussi comme par le passé. Dans les trois quarts des cas, c’est une femme âgée de plus de soixante ans. Homme ou femme, les séniors sont de plus en plus nombreux et restent plus longtemps chez eux.

 

 

 

 

 

Une mère ou un père divorcé(e) dont le ou les enfants ont été confiés à leur ex ! Ce sont les mamans qui vivent le plus souvent en permanence avec leurs enfants et les papas qui habitent en solo. Ce sont aussi les papas qui se remettent plus rapidement en couple ou composent avec leur nouvelle conjointe une famille dite recomposée ! Pour ces papas et ces mamans, habiter en solo représente généralement une étape, plus ou moins longue, dans leur histoire personnelle et leur parcours résidentiel. Mais certains, de plus en plus nombreux aussi, ne retournent jamais à une vie en couple ou en famille.

 

 

Les jeunes, les quadras et les séniors …cela fait beaucoup de monde. C’est bien simple, l’augmentation du nombre des personnes seules est de 14 % depuis 1999. Et plus d’un tiers des logements sont aujourd’hui habités par une seule personne. Les ménages solos, qui n’ont jamais été aussi nombreux, continuent d’augmenter en particulier (mais pas seulement) dans les grandes métropoles. Voilà qui explique en partie le boom de l’immobilier de ces dernières années.

 

 

 

 

Un faisceau de causes

 

Le ménage solo n’avait pas bonne presse. On s’empressait de le mal juger. On avait aussi tendance à le considérer comme une triste condition, qui inspirait souvent la pitié. Mais voilà : habiter seul(e) s’est banalisé et les préjugés qui frappaient ce mode de vie reculent. C’est que tant de gens sont concernés !

 

 

 

 

Quelle famille ne voit pas l’un(e) des siens divorcer et constater la fragilité des unions quand 4 mariages sur 10 se terminent par un divorce ? Qui ne voit que les séniors – nos parents, tantes, oncles - vivent mieux, en meilleure santé et plus longtemps ? Les séniors sont aujourd’hui plus dynamiques que leurs grands-parents et parents au même âge. Et leurs rangs grossissent. La génération de ces séniors a vécu l’essor du divorce. Quand ces séniors sont des femmes, elles sont plus familières de l’habitation et de la vie en solo que leurs mères et se remarient moins souvent que les hommes de leur âge.

 

Les quadras voire les cinquantenaires ne sont pas en reste. Beaucoup, après une séparation, revivent une relation de couple sans se remettre en ménage. Chacun reste chez soi ! Ils prennent goût à un mode de vie où ils peuvent être individualistes sans sentiment de culpabilité, comme les plus jeunes et les séniors, d’ailleurs.

 

A la mise en couple plus tardive, l’accroissement du taux de divorce, l’allongement de la vie, l’augmentation du nombre des séniors, et l’individualisme, ajoutons un niveau de vie en hausse et le développement du parc de logements. Nous avons alors une constellation de causes qui se combinent pour expliquer la banalisation du mode de vie en solo et par conséquent l’apparition d’un mode d’habiter correspondant.

 

 

 

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