Immobilier : la crise a creusé les disparités de pouvoir d'achat

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Les jeunes et les primo-accédants ont plus de difficultés...

Comment a évolué la capacité d'achat immobilier des ménages au cours des six dernières années de crise, entre 2007 et 2012 ? Désormais, six ménages sur dix (61,7 %), en moyenne, sont en capacité d'acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins dans une des dix métropoles de Province étudiées par le baromètre Capacim. Cette étude, réalisée par l'université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier, montre que la proportion tombe à 54,7% pour les villes d'Ile-de-France, en excluant la capitale, et à 34,1% pour Paris. Sans surprise, les disparités sont prononcées selon les villes : ainsi, en Ile-de-France la capacité des ménages à acheter un bien passe de 28% à Neuilly-sur-Seine à 71% à Evry. En région, la proportion atteint 46% pour Marseille, et 70% pour Rennes. Durant les six années passées à la loupe par ce baromètre, certaines villes ont enregistré une chute du pouvoir d'achat immobilier, à l'image de Neuilly-sur-Seine (-19,2%), Paris (-17,6%) et Boulogne-Billancourt (-12,4%). Les "primo-accédants" pénalisés Sans surprise, l'âge des acheteurs compte beaucoup : à Paris, "moins d'un ménage sur cinq (18%) âgé de 25 à 45 ans et résidant en Ile-de-France est en mesure d'acheter un bien immobilier correspondant à ses besoins dans la capitale française contre 47% pour la classe d'âge des 45/60 ans et 55% pour celle des plus de 60 ans", écrivent les auteurs de cette étude. Le patrimoine de ceux qui sont déjà propriétaires a par ailleurs progressé, favorisé par la crise. La capacité d'achat immobilier des "secundo-accédants" (88% en Province ; 85% en Ile-de-France hors Paris) est désormais trois fois supérieure à celle des "primo-accédants" (respectivement 27% et 29%). Ainsi, certaines villes ne semblent plus accessibles à ceux qui veulent acheter leur première résidence principale.