Immobilier : découvrez les villes qui ont la cote

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Carole Ferry avec , modifié à
ZOOM - Sept ans après le début de la crise, l’évolution des prix de l’immobilier est très variable selon les régions.

Comment se porte vraiment le marché de l'immobilier en France ? Chaque semaine apporte son lot d’études et de chiffres, si bien qu’il est devenu difficile d’y voir clair. Europe 1 a donc fait le tour des notaires, région par région, pour prendre le pouls du marché immobilier. Ou plutôt des marchés immobiliers, tant les situations sont contrastées selon les villes et les régions.

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La côte Atlantique a le vent en poupe. Celles qui s'en sortent le mieux sont les grandes villes de la côte Atlantique, Bordeaux en tête. La Belle endormie a même vu ses prix grimper de  près de 8% l'an dernier par rapport à 2013. La ville connait un véritable boom économique et sera bientôt à 2 heures de Paris en TGV. Résultat, les Parisiens commencent à quitter la capitale pour Bordeaux, ce qui provoque un afflux d’acheteurs qui se tournent vers des biens situés dans l'hypercentre à des prix avoisinant 500.000 à 600.000 euros. Dans une situation presque similaire, Nantes résiste bien également à l’érosion des prix immobiliers.

A Lyon, on achète plus petit. La tendance est toute autre dans la cité des Gones, où la migration professionnelle est en baisse. Résultat, une demande moins dynamique et les biens haut de gamme des quartiers chic de Lyon intra muros ont beaucoup de mal à se vendre. Autre indicateur, les Lyonnais achètent plus petit, 70m2 en moyenne contre 100 avant la crise, et dans des quartiers moins huppés avec des prix en légère baisse.

Lille et Marseille en plein marasme. Si à Lyon on achète plus petit, à Marseille et à Lille on achète beaucoup moins, tout simplement. Dans le Nord, le marché immobilier est en berne : les prix ont perdu jusqu'à 10% en 2014. Et il ne se vend quasiment plus aucun logement au-delà de 400.000 euros. Même situation à Marseille, où le marché immobilier est à l’arrêt, avec des prix qui ont presque retrouvé leurs niveaux de 2007.

Dieppe et Fécamp victimes du Havre. Du côté des villes moyennes, la Normandie est affectée par une redistribution des cartes : les prix s’effondrent de 12 à 17% sur un an à Dieppe et Fecamp, notamment parce que les activités maritimes partent progressivement vers le Havre en vue du futur Grand Paris.

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