Immobilier : baisse en vue en France et aux Pays-Bas ?

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www.boursier.com , modifié à
Selon l'enquête mondiale réalisée par le magazine 'The Economist'

Les marchés immobiliers mondiaux offrent un tableau très contrasté. Envolée des prix à Hong Kong et au Brésil, poursuite de la baisse en Europe du Sud, redémarrage progressif aux Etats-Unis, tous les cas de figure sont au programme. Dans ce contexte, la France se situe parmi les pays dont les marchés immobiliers ont le mieux résisté à la crise économique, mais elle fait aussi partie de ceux dont les prix seraient les plus surévalués, avec un risque réel de forte baisse. Ainsi, selon l'enquête mondiale réalisée trimestriellement par le magazine 'The Economist', les prix des logements seraient surévalués en France de 39% en termes de prix rapportés aux loyers, et de 34% en termes de prix rapportés aux revenus des Français... Ce qui place la France dans le peloton de tête des marchés les plus surévalués du monde, avec Hong Kong (81% en termes de prix/loyer), le Canada (73% en termes de prix/loyers), Singapour (57%) et l'Australie (44%). Prix très surévalués Depuis un an, sur la base des statistiques du 4ème trimestre 2012, la France a rejoint la liste des pays européens où les prix ont reculé (-1,7% sur un an dans l'hexagone, et une hausse limitée à 1,1% depuis 5 ans), aux côtés des Pays-Bas (-7% sur un an), l'Espagne (-7,7%), l'Italie (-4%) et l'Irlande (3%). Mais alors que dans ces trois derniers pays, les prix apparaissent désormais proches de leur équilibre, ils restent très surévalués aux Pays-Bas (33% en termes de prix/revenus) et en France (34%). "Ces valorisations élevées sont le signe de problèmes à venir" dans ces deux pays européens, estime l'hebdomadaire économique. Quant à l'Allemagne, une hausse raisonnable de 3,4% des prix sur un an n'a pas remis en cause la sous-évaluation du marché immobilier allemand, estimée à 17%, quel que soit le critère retenu... Bulle spéculative au Canada Sur le continent américain, le marché est désormais sous-évalué aux Etats-Unis (de 8% en termes de prix/loyers et de 21% en prix/revenus), malgré une hausse des prix de 9,3% en un an. En revanche, le marché canadien est en pleine bulle spéculative, mais celle-ci semble être sur le point de se dégonfler, si l'on en croit la chute brutale du nombre de transactions (-15% sur un an en mars) et le ralentissement de la hausse des prix. Ils ont augmenté de 2% sur un an au 4ème trimestre 2012, alors qu'ils ont grimpé de 18,3% depuis la même période de 2007. Enfin, de nombreux pays émergents ont vu les prix des logements continuer à monter fortement depuis un an : +12,8% au Brésil, +11,1% en Afrique du Sud, +10,7% en Inde et plus modestement +3,3% en Chine.