Hollande veut toujours inverser la courbe du chômage, malgré les mauvais chiffres

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Alors que le nombre de demandeurs d'emploi se rapproche du record absolu de 1997

Le nombres de chômeurs en France s'est rapproché au mois de février de son record absolu, atteint en 1997... Mais pas de quoi décourager François Hollande, qui maintient son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. "Ce n'est pas un problème de conviction, pas simplement une croyance, c'est une volonté, c'est un objectif, et je m'y tiendrai", a déclaré, peu après la publication des chiffres, le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse avec le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Le chômage a encore progressé en France au mois de février, enregistrant sa 22ème hausse consécutive. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, n'ayant donc exercé aucune activité, a augmenté de 0,6%, ce qui représente 18.400 demandeurs supplémentaires. La hausse atteint 10,8% sur un an. En ajoutant les personnes inscrites dans les catégories B et C (activité réduite) et les Français d'Outre-mer, leur nombre atteint 4.997.600... L'opposition tacle les chiffres François Hollande a estimé que l'inversion de la courbe du chômage "qui n'interviendra qu'à la fin de l'année, c'est l'engagement que j'ai pris, pour être durable, devra être alimenté par la croissance". "Pour réduire le chômage nous avons besoin de croissance en France et en Europe", a-t-il plaidé. "L'essentiel de nos échanges se trouve sur le marché européen. Quand nous sommes en récession, la France ne peut pas être en expansion". L'opposition de son côté ne s'est pas privée de commenter ces chiffres. "Ces chiffres extrêmement préoccupants montrent à quel point François Hollande est déconnecté de la réalité", écrit dans un communiqué le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui assure que "contrairement à ce qu'affirme François Hollande, rien n'indique malheureusement que la courbe du chômages'inversera cette année". Pour le député UMP Bernard Accoyer, "le gouvernement se retrouve face à une réalité triste et implacable: il n'y aura pas d'inversion possible de la courbe du chômage si le gouvernement ne change pas de politique"...