Le groupe de luxe LVMH a respecté "l'esprit et la lettre" de la règlementation boursière en prenant sa participation dans son concurrent Hermès, a déclaré son vice-président Pierre Godé, dans une interview publiée mercredi par le quotidien économique Les Echos. L'Autorité des marchés financiers vient d'ouvrir une enquête sur cette prise de participation surprise de 17% du capital annoncée fin octobre. Le vice-président a encore indiqué que son groupe avait hésité entre deux options concernant les instruments financiers qui lui ont permis de prendre cette participation. Le groupe pouvait soit vendre ces instruments et encaisser une plus-value de 1 milliard d'euros, soit les échanger contre des actions et entrer ainsi dans le capital d'Hermès. Comme il y avait des "rumeurs" sur des intérêts d'un "groupe étranger dans le même secteur" et "de fonds d'investissement chinois" pour Hermès, LVMH a préféré échanger ces instruments contre des actions, car "il ne nous était pas indifférent que ces actions puissent tomber entre certaines mains".