Les cours mondiaux du blé devraient être élevés et volatiles au cours des prochains mois, toutefois ils ne menacent pas encore d'entraîner une inflation des prix des produits alimentaires, a estimé vendredi Abdolreza Abbassian, un économiste de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La perspective d'une forte baisse de la production de blé en Russie, troisième plus grand exportateur mondial l'an dernier, et la réduction attendue des exportations ukrainiennes avaient inquiété les marchés mondiaux de céréales ces deux derniers mois. "Nous faisons face à ce problème (de baisse de la production) cette année en ayant recours aux stocks (...) A mesure que les stocks diminueront, nous allons avoir davantage de volatilité qu'aujourd'hui", a assuré l'économiste. "Les conditions actuelles vont perdurer pendant encore un certain temps jusqu'à ce que nous ayons des informations solides sur les perspectives de production en 2011", a-t-il précisé. "Il est un peu trop tôt pou parler d'inflation (des prix des produits) alimentaires alors que l'essentiel de l'augmentation affecte le blé", a-t-il ajouté.