Grève de 24 heures jeudi en Grèce

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www.boursier.com , modifié à
Pour protester contre l'arrêt sans préavis des chaînes de télévision et de radio du service public...

L'arrêt sans préavis des chaînes de télévision et de radio du service public passe très mal en Grèce... Les syndicats ont appelé à une grève générale de 24 heures jeudi pour protester contre cette décision jugée particulièrement brutale du gouvernement : moins de 5 heures après l'annonce officielle, les antennes ont été coupées, provoquant la stupéfaction de 2.600 salariés du groupe audiovisuel public grec et d'une partie de la population. Mesure temporaire "C'est une mesure très temporaire", s'est défendu Antonis Samaras mercredi à la mi-journée. "Nous avons décidé de fermer provisoirement l'ERT et de créer un nouveau groupe audiovisuel public, nous protégeons l'intérêt général", a-t-il ajouté. L'ERT est doté d'un budget annuel de 300 millions d'euros. En audience cumulée, elle représente environ 13% de part de marché. A l'étranger, l'Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé à Athènes de revenir sur cette décision. Son président, Jean-Paul Philippot, a adressé une lettre à Antonis Samaras dans laquelle il écrit que des réformes en profondeur des médias publics "ne doivent être décidées qu'après un débat démocratique ouvert et complet devant un parlement, et pas par un simple accord conclu entre deux ministres". Solidarité A Paris, Aurélie Filipetti, la ministre de la Culture, a déploré cette situation. "Il ne faut pas que l'austérité à laquelle la Grèce est soumise depuis plusieurs mois rime avec un abandon du pluralisme", a-t-elle dit à la sortie du conseil des ministres. D'après le gouvernement grec, la version restructurée de l'ERT devrait être lancée au plus tôt d'ici quelques semaines ou au plus tard cet automne. Le syndicat de la fonction publique ADEDY et le syndicat du secteur privée GSSE ont donc lancé un appel à une grève générale de 24 heures pour exprimer leur "solidarité aux employés de la télévision publique et protester contre ces réformes inacceptables du secteur public exigées par les créanciers".