Grèce : l'europe s'accorde sur une participation volontaire du privé

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www.boursier.com , modifié à
En revanche, la décision portant sur le déblocage des derniers 12 milliards d'euros du plan de 110 milliards a été reportée

Les ministres européens de l'Economie se sont séparés tard dans la nuit sans finalement prendre d'actions décisives sur la Grèce... Ils ont ainsi reporté leur décision sur la prochaine tranche de 12 milliards d'euros - l'ultime du plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé l'année dernière - à Athènes, en conditionnant son versement à l'adoption du plan d'austérité par le Parlement grec. Un vote qui n'est pas encore acquis compte-tenu des tensions politiques actuelles en Grèce... Néanmoins, les ministres européens se sont dits confiants sur le fait que la tranche de 12 milliards pourra bien être versée avant la mi-juillet, date au-delà de laquelle la Grèce risque de ne plus pouvoir faire face à ses échéances. Après une réunion de 7 heures, les dirigeants ont aussi annoncé dans un communiqué qu'ils avaient progressé vers un accord sur un nouveau plan de soutien à Athènes qui s'ajoutera aux 110 milliards décidés en mai 2010. "Les principaux paramètres d'une claire et nouvelle stratégie de financement" seront déterminés "début juillet", assurent-ils. Initialement, le plan devait être prêt pour le conseil européen des 23 et 24 juin, mais les divisions au sujet de la participation du secteur privé l'ont retardé. Les ministres affirment cette fois s'être mis d'accord sur le principe d'une participation volontaire des banques privées sous la forme d'une reconduction de leurs créances arrivants à échéance ("rollover"). Le nouveau plan pourrait atteindre 120 Milliards d'Euros, dont 60 milliards de nouveaux prêts, 30 milliards provenant des "rollovers" du secteur privé et 30 milliards du programme de privatisations promis par Athènes, selon des sources citées par 'Reuters'. A Athènes, où le Premier ministre George Papandreou tente de convaincre le Parlement de voter son plan d'austérité, plus de 10.000 personnes ont à nouveau manifesté hier dans la capitale grecque. Le gouvernement remanié de M. Papandreou, dont la composition a été annoncée vendredi, devra aussi franchir l'obstacle d'un vote de confiance prévu pour demain soir au Parlement grec. La menace de l'Union européenne de ne pas verser la prochaine tranche d'aide financière pourrait convaincre l'opposition de voter en faveur des réformes, estiment les observateurs, mais la mise en oeuvre des mesures de réduction du déficit devra encore se concrétiser, dans un contexte politique de plus en plus instable en Grèce...