Ghosn récuse les accusations de chantage

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avec AFP

Le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a récusé jeudi les accusations de chantage à la fermeture de sites en cas d'échec des négociations sur un accord de compétitivité, expliquant qu'il voulait au contraire un accord pour persuader des partenaires de produire en France. "On n'est pas en train de dire aujourd'hui, nous voulons fermer des sites. Par contre, on peut les éviter en faisant ceci ou cela, on n'est pas en train de dire cela. On est en train de dire, nous voulons un accord compétitivité", a-t-il déclaré sur France 2.

"Dans cette discussion, il y a des efforts à faire, il y a aussi des engagements de l'entreprise de l'autre côté", a-t-il poursuivi. "Or, ces engagements de l'entreprise ne peuvent être tenus qu'à partir du moment où les efforts sont à faire. On ne peut pas dire: +on est d'accord sur les engagements, par contre les efforts, ça....", a-t-il poursuivi. Interrogé s'il s'agissait d'un chantage, Carlos Ghosn a vivement rétorqué: "Mais non!".

Il s'est agacé de voir cette accusation surgir "chaque que fois que vous présentez une demande ou vous présentez le handicap de ne pas avoir cette demande remplie". Dans un tel cas, "il n'y a pas de négociation possible", a insisté le PDG de Renault. Des débrayages ont eu lieu mercredi dans plusieurs usines Renault à l'appel de syndicats, dont la CGT, pour dénoncer un "chantage de la direction" à la fermeture de sites en cas d'échec des négociations sur un accord de compétitivité.