L'annonce était attendue. Aussitôt la Bourse de Paris clôturée mercredi, les constructeurs General Motors et PSA Peugeot-Citroën ont officialisé leur "alliance stratégique mondiale" dans un communiqué commun. L'accord prévoit que le géant américain General Motors, numéro un mondial, prendra 7% du capital de PSA, lors d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros. General Motors passera ainsi au deuxième rang des actionnaires de PSA, derrière la famille Peugeot.
"Forte du soutien de notre actionnaire historique et de l'entrée d'un nouvel actionnaire prestigieux au capital de PSA Peugeot-Citroën, toute l'entreprise est mobilisée pour tirer rapidement le plein bénéfice de cette alliance", affirme Philippe Varin, président du directoire de PSA, dont le bénéfice net a été divisé par deux en 2011.
Mise en commun des achats
Le contrat de mariage prévoit des économies annuelles d'environ 2 milliards de dollars, soit 1,5 milliard d'euros, d'ici cinq ans.
Dans un premier temps, l'alliance entre l'Américain et le Français portera sur les plateformes, les composants, et prévoit une "coentreprise" dans les achats. Cette mise en commun des achats devrait représenter un volume de 125 milliards de dollars (93,5 milliards d'euros).
D'abord sur les petits et moyens modèles
D'autres domaines de coopération sont à l'étude, notamment concernant la logistique et les transports. La première phase du partenariat concernera uniquement les petits et moyens modèles, qui sont le point faible de General Motors, ainsi que les monospaces et les "crossovers".
Ensuite, les deux partenaires entendent se tourner aussi vers les véhicules à faibles émissions de CO2. Des plateformes communes, c'est-à-dire la partie non visible du véhicule, seront aussi développées et les premiers modèles nés de ce partenariat seront lancés sur le marché en 2016.