L'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) a indiqué lundi envisager des poursuites pénales dans l'affaire des manipulations du taux interbancaire Libor, qui a conduit le président de la banque Barclays à la démission. "Le SFO est en train d'évaluer s'il est approprié et possible d'engager des poursuites pénales" dans ce dossier, indique-t-il dans un communiqué.
L'office précise avoir travaillé aux côtés de l'Autorité des services financiers (FSA) britannique sur les manipulations du taux interbancaire Libor. "Ces questions sont complexes et l'évaluation des preuves rassemblées par la FSA sera rapide mais nous espérons aboutir à une conclusion d'ici un mois", ajoute le SFO.
Barclays avait annoncé mercredi dernier qu'elle allait payer au total l'équivalent de 290 millions de livres -soit environ 360 millions d'euros- pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain sur des tentatives de manipulation du taux interbancaire Libor. Le président de la banque, Marcus Agius, a annoncé lundi sa démission pour tenter d'apaiser le scandale. Mais l'affaire pourrait bien s'étendre à d'autres banques, alors que des enquêtes ont été ouvertes sur plusieurs continents.
"Le SFO est en train d'évaluer s'il est approprié et possible d'engager des poursuites pénales" dans ce dossier, indique-t-il dans un communiqué.