Les autorités britanniques devaient se réunir en urgence vendredi pour examiner la situation de la zone euro, a indiqué le ministre des Affaires étrangères William Hague.
Cette réunion devait rassembler des représentants du Trésor, de Downing Street et du Foreign Office.
Le Royaume-Uni, qui ne fait pas partie de la zone euro mais réalise 40% de ses exportations dans des pays de cette région, "suit de très près la situation" et est en contact avec les gouvernements américain et européens, a ajouté William Hague.
"Aucun pays n'est immunisé contre ces problèmes", a-t-il noté. Mais Londres n'est "pas en première ligne" et "peut emprunter sur les marchés à des taux bas" grâce à sa politique de réduction des dépenses, a-t-il fait valoir.
William Hague a par ailleurs appelé les dirigeants de la zone euro à mettre en oeuvre rapidement les décisions prises lors du sommet extraordinaire du 21 juillet. Il est aussi important qu'au "niveau individuel, des pays comme l'Espagne et l'Italie fassent la preuve, à la satisfaction des marchés financiers, de la réalité de leurs intentions de mettre sous contrôle leur dette et leur déficit", a-t-il poursuivi.
Malgré les turbulences qui secouent la zone euro, David Cameron n'envisage pas d'abréger ses vacances en Italie, a précisé Downing Street, alors que l'absence du chef du gouvernement, du ministre des Finances et du vice-Premier ministre a fait l'objet de critiques.
La Bourse de Londres a enregistré une forte chute vendredi matin, après avoir déjà cédé la veille 3,43%, dans un climat d'inquiétude proche de la panique sur l'ensemble des marchés.