François Hollande, un "mauvais président" pour 51% des Français

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www.boursier.com , modifié à
Avant son "oral de rattrapage" télévisé ce soir, le président français subit des attaques de tous côtés...

La mission s'annonce difficile ce soir pour François Hollande sur 'France 2'. Le président de la République, en chute libre dans les sondages, va tenter de retrouver la confiance des Français, ébranlée par la montée du chômage et de la fiscalité, qui entraînent une baisse du pouvoir d'achat. Selon un sondage CSA pour 'BFM TV', publié ce matin, une petite majorité de Français (51%) estime désormais que François Hollande est un mauvais président, et seules 22% des personnes interrogées pensent qu'il est un bon président, tandis que 27% n'ont pas souhaité se prononcer. Les cadres (63% de jugements négatifs) et les personnes travaillant à leur compte (59%), ainsi que les retraités (55%), sont particulièrement sévères quant à la capacité de François Hollande de remplir sa fonction de Chef de l'Etat, souligne l'institut de sondage. Hier, un autre sondage réalisé par LH2 montrait que 68% des Français se disaient déçus du bilan de François Hollande, dont 37% très déçus. D'encombrantes promesses Rattrapé par les réalités économiques, le président a bien du mal à tenir ses promesses de campagne : la baisse du chômage annoncée pour la fin 2013 semble désormais un objectif impossible à atteindre, le respect des ratios d'endettement public a été balayé, la croissance est en berne et la taxe à 75% promise sur les très hauts revenus s'est muée en un casse-tête politique et constitutionnel pour la majorité. Le retour des "affaires", avec la démission forcée du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, a encore ajouté aux défis auxquels est confrontée la crédibilité de l'exécutif, de mêle que les reproches de transparence formulés au Premier ministre Jean-François Ayrault et les tensions sociales qui entourent l'adoption de la loi sur le mariage pour tous. Critiqué assez logiquement par l'opposition de droite, le président de la République est également de plus en plus décrié dans ses propres rangs, comme en témoignent les récentes critiques du député PS Pascal Cherki. Ce dernier a déclenché mardi une tempête médiatique à gauche, en demandant à François Hollande changer  de braquet et en le comparant à un conseiller général. Lorsque l'on est président de la France on n'est pas conseiller général, on prend la mesure de la situation et on change de braquet, a estimé M. Cherki.