François Hollande dévoile sa réforme territoriale

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Elle prévoit que les régions passent de 22 à 14, ainsi que la suppression du Conseil régional.

François Hollande a détaillé lundi dans la soirée son projet de réforme territoriale qui prévoit 14 grandes régions métropolitaines au lieu des 22 existant aujourd'hui. "Elles seront ainsi de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales. Une carte a été définie", souligne le président de la République, dans une tribune parue ce matin dans la presse. Ce nouveau redécoupage sera bien entendu "soumis au débat parlementaire", précise François Hollande. La réforme prévoit donc la fusion de l'Auvergne avec Rhône-Alpes, le Languedoc-Roussillon rejoindrait Midi-Pyrénées alors que la Bourgogne serait rapprochée de la Franche-Comté. Les deux Normandie seraient réunies tout comme l'Alsace et la Lorraine et la Picardie et Champagne- Ardennes. A l'inverse, aucun changement ne serait opéré pour la Bretagne, Aquitaine, Pays-de-Loire, Corse, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nord-Pas-de-Calais et Ile-de-France. François Hollande a donc finalement décidé de ne pas toucher aux Pays de la Loire. Un peu plus tôt, l'ancien Premier ministre (UMP), François Fillon avait prévenu qu'une fusion "Pays de la Loire, Poitou-Charente" aurait été absurde. Disparition du conseil général Avec cette réforme, les régions seront décisionnaires et auront davantage de responsabilités. "Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d'emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l'aménagement et les grandes infrastructures", explique François Hollande. Dans ce contexte, "le conseil général devra à terme disparaître", en 2020, ce qui nécessitera une réforme constitutionnelle. Critiques La réforme présentée ce mardi devrait faire l'objet d'un projet de loi émanant du ministère de l'Intérieur. En outre, les élections régionales seraient reportées à l'automne 2015, alors que les départementales auraient lieu au printemps. L'UMP critique un "tripatouillage électoral", à l'image du Conseiller régional Poitou-Charentes, Olivier Chartier.