François Hollande dénonce la concurrence "déloyale" des économies émergentes

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www.boursier.com , modifié à

Les ministres des Finances du G20, réunis depuis hier et jusqu'à ce soir à Mexico, ont abordé ce lundi la question brûlante de la régulation financière... L'occasion pour François Hollande de dénoncer une "concurrence déloyale". A la veille de la présentation par le gouvernement français de sa stratégie de compétitivité, il a indiqué que, pour se redresser, Paris devait aussi en finir avec la rivalité des économies émergentes. "Oui, bien sûr que nous devons être compétitifs mais encore faut-il que l'échange soit juste, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale", a déclaré François Hollande. Le chef de l'Etat a en particulier pointé du doigt des salaires inacceptablement bas et des monnaies artificiellement sous-évaluées. "C'est le cas aujourd'hui, une partie des pays d'Asie notamment la Chine, ont des monnaies qui ne sont pas convertibles", a-t-il déclaré. "Ils ont bien profité de notre croissance" "Nous devons faire en sorte qu'il y ait une réforme du système monétaire international et que nous puissions avoir des échanges qui soient mieux équilibrés", a indiqué François Hollande, jugeant "inacceptables" les 27 milliards d'euros de déficit commercial entre la France et la Chine. "Ils (les pays asiatiques) ont bien profité de notre croissance, maintenant c'est à eux de tirer notre croissance grâce à leur demande", a-t-il dit. Selon lui, les pays qui ont une balance commerciale excédentaire et des finances publiques équilibrées doivent désormais prendre des mesures pour relancer leur croissance et ainsi en faire profiter l'Europe. Ces pays doivent en outre faire preuve de réciprocité et davantage ouvrir leurs marchés aux Européens, a-t-il ajouté...