François Baroin promet qu'il n'y aura pas de troisième plan de rigueur

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www.boursier.com , modifié à
Même avec une croissance de 0,5% l'année prochaine, le ministre de l'Economie assure que la France pourrait faire face à ses engagements...

Malgré les doutes émis ces derniers jours par Bruxelles, Paris n'entend pas mettre en place un troisième plan de rigueur !... Le ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin, fait passer ce message ce matin, dans un entretien publié par 'Les Echos'. Il estime ainsi que le gouvernement français a prévu "les marges de manoeuvre nécessaires pour tenir notre objectif de déficit en 2012 en cas de ralentissement plus prononcé de l'économie, avec 6 milliards d'euros de crédits mis en réserve". Même avec une croissance du PIB de 0,5% en 2012 (contre 0,6% prévu par Bruxelles et 1% par Paris), "nous pourrions faire face" à nos engagements, assure le ministre. "Nous ne travaillons pas sur un troisième plan. Aucun gouvernement dans l'histoire n'a pris des mesures aussi courageuses que celles que nous allons faire voter, dans une période pré-présidentielle". François Baroin ajoute qu'il continuera de se battre pour que Paris conserve sa note "AAA" sur sa dette. "La France n'a pas perdu son "AAA" et elle bénéficie d'une perspective stable de la part de toutes les agences", rappelle-t-il, même si l'agence Moody's a mis sous surveillance récemment la perspective stable du "AAA" de la France. De son côté, Standard & Poor's a annoncé par erreur, la semaine dernière, la dégradation de la note de la dette tricolore, entraînant des dégagements sur les obligations d'Etat françaises... Le gouvernement français a demandé une enquête sur cette affaire "qui a semé un doute préjudiciable", a encore estimé M. Baroin. Hier, la glissade des cours des obligations de la zone Euro, notamment des OAT françaises, s'est accélérée après un rapport d'un groupe d'étude européen mettant en doute le "Triple A" français. Le taux sur l'OAT à 10 ans a ainsi bondi à 3,67%, contre 3,47% la veille, et affiche désormais un écart record avec le Bund allemand (1,72% sur 10 ans). Interrogé sur les soubresauts du marché, François Baroin estime que "nous sommes en guerre contre les spéculateurs, contre les marchés dérégulés. Mais nous n'oublions pas que les marchés financent l'économie et les Etats !", souligne-t-il, en estimant aussi que la France doit "leur apporter des réponses"...