François Baroin contredit à son tour Christine Lagarde sur la situation des banques européennes

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www.boursier.com , modifié à
"Il n'y a aucune interrogation et aucune inquiétude à avoir sur le dispositif bancaire"

Selon François Baroin, Il n'y a aucune inquiétude à avoir sur la solidité des banques françaises. Le ministre des Finances qui s'exprimait sur France 3 hier soir, a répondu ainsi aux déclarations de Christine Lagarde sur le besoin de recapitalisation des banques européennes. "Il n'y a aucune interrogation et aucune inquiétude à avoir sur le dispositif bancaire"..."La Banque de France l'a rappelé, nos banques ont passé les 'stress-tests', les fonds propres ont augmenté, se sont renforcés et nous avons un dispositif bancaire qui est l'un des atouts aujourd'hui de l'économie française, et reconnu dans le monde entier". Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France avait même estimé un peu plus tôt que, soit la présidente du FMI était "très mal informée par ses services, c'est une possibilité, ou alors elle ne pensait pas du tout aux banques françaises mais à d'autres pays en Europe...". Laurence Parisot avait tout aussi ouvertement critiqué les propos de Christine Lagarde à recapitaliser les banques européennes en début de semaine. Interrogée sur Europe 1, la présidente du Medef avait exprimé sans détour son étonnement : "Cette déclaration est tout à fait incompréhensible. Les banques européennes sont solides... Pour les banques françaises, il faut bien avoir à l'esprit que nous avons les banques parmi les plus solides du monde"..."Je ne connais pas les circonstances qui l'ont amenée à prononcer ces paroles, mais en tous cas ce qui est dit n'a pas de sens !"..."Les banques françaises sont suffisamment capitalisées, elles sont très solides. N'oublions jamais que la crise de 2008, elle vient des banques américaines, certainement pas des banques européennes !". Rappelons que la directrice générale du FMI qui s'exprimait depuis Jackson Hole, aux Etats-Unis, le week-end dernier où elle a participé à la rencontre annuelle avec des banquiers centraux et des économistes, avait estimé que l'économie mondiale restait dans une "phase dangereuse" : "Les enjeux sont clairs : nous risquons de voir compromise une reprise encore fragile... Il faut donc agir sans attendre." A l'image d'autres participants à ces rencontres, l'ancienne ministre de l'économie française a expliqué qu'à la suite des 'stress tests' dont les résultats ont été publiés au mois de juillet, les banques européennes qui apparaissaient disposer de trop peu de fonds propres pour faire face à une situation de stress doivent augmenter leur capital de manière "substantielle". La directrice générale du FMI a évoqué au passage la participation de canaux privés ou "d'une forme de financement public européen"... de quoi faire réagir tout aussi vivement la Commission européenne qui a aussitôt rejeté cet appel.