France : le déficit budgétaire sera plus élevé que prévu en 2013 !

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Faute de rentrées fiscales suffisantes

Faute de rentrées fiscales suffisantes, le déficit budgétaire de la France sera plus élevé de 2,7 Milliards d'euros par rapport aux prévisions... Ce dérapage portera le déficit à 74,9 MdsE pour 2013, contre 72,1 MdsE prévus, a indiqué Bercy. A noter que le déficit de l'Etat aura tout de même été réduit de plus 12 MdsE par rapport à 2012 (87,2 MdsE) et que les dépenses ont été maîtrisées et inférieures aux attentes. Le dérapage des recettes est d�" à des "rentrées fiscales moindres qu'escompté, principalement du fait d'une conjoncture défavorable", ont indiqué tard hier soir le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et son homologue délégué au Budget, Bernard Cazeneuve. Manque à gagner Les recettes fiscales s'élèvent ainsi à 284 MdsE, soit un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros par rapport à la prévision du collectif budgétaire de novembre dernier. Une dégradation essentiellement due à une moindre rentrée d'impôt sur les sociétés (-2,5 MdsE) et d'impôt sur le revenu (-1,8 MdE), "qui s'inscrivent dans le contexte d'une croissance très faible deux années consécutives", explique Bercy. En revanche, les rentrées de TVA ont été plus élevées que prévu de 600 ME grâce à la bonne résistance de la consommation des Français malgré la crise... Modération de la charge de la dette Malgré les recettes décevantes, côté dépenses, l'Etat a en revanche fait légèrement mieux que prévu, avec des dépenses totales inférieures de 600 ME aux prévisions de novembre dernier, à 368,1 MdsE, et de 3,4 MdsE par rapport à la loi de Finances initiale. Cette économie est surtout due à la modération de la charge de la dette, qui a été rendue possible par le niveau extrêmement bas des taux d'intérêt dont a bénéficié la France l'an dernier. La poursuite de cette bienveillance des marchés financiers envers la dette française n'est cependant pas garantie pour 2014, et dépendra notamment de la mise en oeuvre des nouvelles réductions de dépenses promises par le président François Hollande. Génèse du pacte Dans un entretien à paraître dans 'Le Monde' daté de ce vendredi, Pierre Moscovici estime que "pour pouvoir tenir nos engagements, il est décisif que la croissance reprenne. C'est la genèse du pacte de responsabilité". Ce pacte, proposé mardi par François Hollande, consiste notamment à supprimer d'ici à 2017, les cotisations familiales versées par les entreprises afin de réduire leurs co�"ts et encourager l'embauche. Le président a aussi promis une baisse de dépenses publiques de 50 MdsE supplémentaires d'ici à 2017, notamment en regroupant des collectivités locales et en réduisant les dépenses de santé, via par exemple le recours à la chirurgie ambulatoire. De son côté, Jean-Marc Ayrault a d'ores et déjà envoyé à tous ses ministres un courrier pour fixer de nouvelles règles, où il leur demande de se mobiliser et de proposer des réformes structurelles. Ces travaux seront suivis, en avril d'une lettre de cadrage précisant, pour chacune des années 2015 à 2017, le volume d'économies? à tenir...