France : l'inversion de la courbe du chômage n'est pas pour tout de suite, selon l'OFCE

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www.boursier.com , modifié à
L'observatoire est plus optimiste que le gouvernement sur les perspectives de croissance 2014, mais cela ne suffira pas à faire reculer le chômage...

L'observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) est plus optimiste que le FMI et le gouvernement concernant les perspectives de croissance hexagonales 2013 et 2014. Il vise un PIB à +0,2% cette année puis +1,3% en 2014 contre respectivement +0,1% et +0,9% projetés par le ministère de l'Economie. En revanche, l'institut est moins confiant concernant le marché de l'emploi... Amélioration du contexte "En cet automne 2013, le climat conjoncturel est moins déprimé qu'il ne l'a été depuis deux ans. Les enquêtes de conjoncture se sont redressées depuis quelques mois, et les comptes trimestriels affichent au deuxième trimestre 2013 la croissance du PIB la plus forte depuis le premier trimestre 2011", explique l'observatoire. L'OFCE estime qu'en 2014, le rebond de la croissance sera davantage tiré par l'investissement que par la reprise de la consommation et des exportations. Les entreprises chercheraient à moderniser et à renouveler leur stock de capital. D'autant que selon l'observatoire, les blocages rencontrés par les sociétés se lèveraient progressivement (amélioration des marchés boursiers, normalisation des conditions monétaires) et que le CICE représentera une ressource financière supplémentaire. Le chômage va progresser Pour autant, cette reprise ne permettra pas de faire reculer le chômage, qui culminera à 11,4% pour la France entière fin 2014. Les entreprises vont en effet profiter du regain d'activité pour restaurer leurs marges, avant de recruter. L'emploi marchand serait donc quasi stable l'année prochaine après 120.000 pertes en 2013. "Cette relative amélioration est notable, mais elle devra beaucoup à la réactivation de la politique de l'emploi (contrats aidés, CICE)", explique l'OFCE. En outre, l'observatoire ne croit pas en l'inversion de la courbe du chômage même s'il va se stabiliser en fin d'année. "Dès le deuxième trimestre 2014, le marché du travail ne pourra à nouveau plus absorber les flux d'arrivée de population active, et le nombre de chômeurs repartira à la hausse", déplore-t-il.