France Telecom songe à ouvrir le capital d'Everything Everywhere

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www.boursier.com , modifié à
La co-entreprise britannique avec Deutsche Telekom a vocation à accueillir des minoritaires. Cela aura-t-il lieu par placement privé ou via une entrée en bourse ? En interne, la seconde solution semble avoir l'avantage...

Les fonds d'investissement s'intéressent à Everything Everywhere, la co-entreprise créée entre France Telecom et Deutsche Telekom au Royaume-Uni dans la téléphonie mobile. C'est ce qu'a indiqué le président de l'opérateur français, Stéphane Richard, lors d'un entretien avec Bloomberg depuis le sommet Idate de Montpellier. "Nous voulons conservez le contrôle de ces actifs, comme les allemands", a expliqué l'intéressé, tout en concédant que les deux partenaires pourraient se donner un peu de latitude financière en ouvrant le capital à des tiers minoritaires, ou en plaçant des titres en bourse. "Mais nous n'avons encore rien décidé", tempère le dirigeant qui évoque l'intérêt de plusieurs fonds d'investissement, sans citer leurs noms. De son côté, le directeur général délégué de France Télécom, Gervais Pellissier a lui aussi évoqué une possible ouverture du capital d'EE. Lors d'une conférence à Barcelone, il a indiqué qu'il "pourrait y avoir une occasion à la fin de l'année prochaine" pour l'introduction en Bourse d'une part minoritaire d'EE, ou pour l'entrée d'investisseurs au capital. L'entrée en Bourse serait pour l'instant l'hypothèse privilégiée en interne chez France Telecom, selon des sources citées par le 'Financial Times', mais aucune opération ne serait réalisée, a priori, avant la fin 2013. Everything Everywhere, créée en 2010, est destinée à faire baisser les coûts d'infrastructure et administratifs des deux opérateurs, tout en maintenant leurs deux marques distinctes sur le marché britannique. Le groupe, premier opérateur en nombre d'abonnés outre-Manche, opère sous les marques Orange et T-Mobile, et pourrait être valorisé plus de 10 milliards de livres (12,4 milliards d'euros)... La cession d'une part, même minoritaire, rapporterait donc des sommes importantes à ses actionnaires de référence dans une conjoncture difficile en Europe pour les opérateurs télécoms.