L'extinction des deux hauts-fourneaux de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), qui entraînera la suppression de 629 emplois directs, a été entérinée jeudi par un comité central d'entreprise (CCE) à Paris, ont annoncé direction et syndicats Les quatre syndicats, CFDT, CGT, FO et CFE-CGC, ont donné un avis négatif au projet de la direction qui exclut tout départ forcé pour les salariés concernés et s'accompagne de 180 millions d'euros d'investissements dans la transformation de l'acier, dite filière froide.
Ces points constituaient l'armature de l'accord signé le 30 novembre dernier entre ArcelorMittal et le gouvernement après que celui-ci a renoncé à la menace d'une nationalisation qu'il avait brandie pendant un temps. Les quatre centrales se sont appuyées sur le rapport du cabinet Secafi, commandé dans le cadre d'un droit d'alerte, pour justifier leur avis négatif, a précisé à Reuters Jean-Marc Vécrin, représentant de la CFDT au CCE.
"Le rapport dit bien que fermer les hauts-fourneaux, c'est se couper des moyens à court et à moyen terme dont nous pourrions avoir besoin. Le président (du CCE, Henri Orsoni, directeur général d'ArcelorMittal et Lorraine), a d'ailleurs dit que s'il y avait un petit rebond d'activité, ils importeraient des brames (masses d'acier)", a-t-il expliqué à Reuters.