Flexibilité au travail: le débat commence mal

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avec AFP

Un projet d'accords dits "compétitivité-emploi", soumis mardi par le patronat aux syndicats pour permettre aux entreprises traversant une passe difficile de moduler temps de travail et salaires, a été froidement reçu, les syndicats estimant être très "loin" d'un accord. Alors que le Medef "espère" que la quatrième réunion prévue une semaine avant la présidentielle, sera "conclusive", la CFDT, pourtant très engagée dans cette négociation, a estimé que les partenaires sociaux étaient "encore loin d'un texte signable".

Depuis leur ouverture le 17 février, ces négociations imposées par le gouvernement et menées à marche forcée par le Medef divisent les syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC ouverts à la négociation, FO et CGT nettement moins). Tous ont cependant redit leur volonté "de ne pas être instrumentalisés dans le cadre de la campagne présidentielle" et le refus de "jouer le jeu d'un candidat ou un autre", a expliqué pour la CFDT Patrick Pierron.

Fin janvier, Nicolas Sarkozy avait menacé les syndicats, en cas d'impasse, de déposer un projet de loi. Les travaux parlementaires sont arrêtés et un assouplissement du droit du travail n'est plus possible avant la présidentielle mais l'"urgence" est toujours là, affirme le Medef.