Fleur Pellerin s'interroge sur le maintien de Stéphane Richard chez Orange

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www.boursier.com , modifié à
"La question est posée", estime la ministre déléguée à l'Economie numérique...

Quel avenir pour Stéphane Richard chez France Telecom ? Les administrateurs du groupe vont devoir rapidement se réunir pour évoquer la situation du PDG, mis en examen dans le cadre de l'affaire d'arbitrage Tapie, après une longue garde à vue. Côté gouvernement, les réactions n'ont pas tardé, alors que L'Etat français détient 27% du capital. "La question est posée" du maintien de Stéphane Richard à la tête d'Orange a déclaré jeudi Fleur Pellerin sur RTL. "C'est la question à laquelle devra répondre le conseil d'administration, qui se réunira de manière extraordinaire dans les jours prochains", a estimé la ministre déléguée à l'Economie numérique. Hier soir, le ministre des finances Pierre Moscovici a fait savoir que les représentants de l'Etat au conseil d'administration se détermineront par rapport au seul intérêt de l'entreprise, tout en rappelant que l'Etat s'est porté partie civile dans le dossier, afin de préserver ses intérêts, notamment patrimoniaux. "Infamant et grotesque" L'avocat de Stéphane Richard a pour sa part décidé de contre-attaquer. "On a décidé de faire un recours pour l'annulation de la mise en examen", a déclaré Me Jean-Etienne Giamarchi à l'agence Reuters. "C'est totalement infondé mais surtout, outre le fait que c'est infamant et grotesque, c'est une infraction qui n'existe pas", a-t-il ajouté. Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde lorsqu'elle était ministre des finances, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", de même que l'ancien président du Consortium de Réalisation, Jean-François Rocchi. Auparavant, l'un des juges du tribunal arbitral qui a traité l'affaire, Pierre Estoup, avait lui aussi été mis en examen pour un motif identique. Un porte-parole de France Telecom a assuré que Stéphane Richard sera à son bureau dès ce matin, tandis que son avocat a prévu un recours contre la mise en examen. Bernard Tapie a reçu 403 millions d'euros en juillet 2008 dans le cadre de cet arbitrage, consécutif aux conditions de la cession d'Adidas par le Crédit Lyonnais, alors banque publique, au début des années 1990.