Fin de la grève à la SNCM

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www.boursier.com , modifié à
Les salariés ont été convaincus par les garanties apportées par l'Etat...

Les garanties de l'Etat ont su convaincre les salariés de la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée)... Ils ont voté jeudi la fin du mouvement qui durait depuis près de dix jours et paralysait le trafic de la compagnie maritime entre la Corse et le continent. Les syndicats réclamaient un engagement du gouvernement à appliquer le projet industriel signé avec la direction et les actionnaires, qui ont notamment validé la commande de quatre navires et la suppression de 500 postes sans licenciements secs. Dans une lettre adressée mercredi aux salariés à l'issue de la table ronde, l'Etat annonce qu'il proposera sous deux mois, avec l'aide de la CDC et de la Banque publique d'investissement (Bpifrance), une solution de financement pour le renouvellement de la flotte de la SNCM. "Ce montage financier devra être présenté au conseil de surveillance de la SNCM au plus tard le 15 avril, de sorte que la commande des deux premiers navires de type 'ROPAX' puisse intervenir au plus tard le 30 juin 2014", peut-on lire dans ce document. Nouvelle aide La Commission européenne réclame à la SNCM le remboursement de 440 millions d'euros d'aides d'Etat reçues par la compagnie. De quoi provoquer la faillite de la société et la mise à pied de ses 2.600 salariés. L'Etat a lancé un recours contre Bruxelles dans ce dossier et a accordé fin décembre une avance de trésorerie de 30 millions d'euros à la SNCM. Le plan social et le plan de départs volontaires seront mis en oeuvre dans les 15 jours. Les collectivités publiques désireuses d'apporter "une contribution" à l'avenir de l'entreprise seront reçues au ministère des Transports, qui conviera ensuite l'ensemble des acteurs autour d'une nouvelle table ronde. Par ailleurs, un décret est en cours de rédaction pour lutter contre la concurrence déloyale entre les entreprises maritimes. Dans la ligne de mire de ce texte : la société Corsica Ferries, concurrente de la SNCM, est accusée par les syndicats de pratiquer le "dumping social", ene faisant travailler des salariés sous contrat étranger.