Etre étudiant, ça coûte cher

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La rentrée 2010 va coûter entre 1,6% et 3,3% plus cher qu’en 2009 aux étudiants.

Les étudiants vont dépenser plus pour la rentrée 2010. +1,6% à en croire le gouvernement qui a rendu public pour la première fois un indice du coût de la rentrée. Il s'échelonne "au niveau de l'inflation", qui s'établit à 1,6% selon l’Insee.

Mais pour les organisations étudiantes, le coût est beaucoup plus élevé. L'Unef, première organisation étudiante, a publié son enquête sur les dépenses du "panier de l'étudiant". Selon elle, la hausse moyenne des dépenses à la rentrée - qui prennent en compte les droits d'inscription, la cotisation Sécurité sociale, le restaurant universitaire et le logement - est de +3,3%, variant de 625 euros à 2.360 euros, selon les situations. De son côté, la Fage, deuxième organisation étudiante, fait état d'une augmentation de 2,5% du coût de la rentrée dans son enquête annuelle.

Le logement, principale dépense

Pour l'ensemble de l'année universitaire 2010-2011, le coût de la vie étudiante est en hausse de 4,3%. Ainsi, un étudiant francilien va débourser cette année 2.569,30 euros et un étudiant de province 2.171,92 euros.

Le premier poste de dépenses reste le logement. Il constitue entre 40 à 50% du budget étudiant. Selon l’Unef, il est en hausse moyenne de 8,1% à Paris et de 5,6% en province. La Fage pense qu'il augmente de 6% en partie "à cause des loyers mais également du fait des frais d'assurances, des charges et de l'électricité".

L'Unef et la Fage déplorent également l’alourdissement des frais décrétés par le gouvernement. Le ticket resto U augmente de 3,45%, la Sécurité sociale étudiante de 1,07%, les frais d'inscriptions en licence de 1,7%, ceux en master et doctorat de 2,6%. Ces frais représentent "désormais 20% du budget total des étudiants pour le mois de septembre", regrette la Fage.

Ce n’est pas tout. Le budget des étudiants risque encore d'être alourdi par la suppression, annoncée en juillet, de la possibilité de cumuler les aides au logement et une demi-part fiscale. Selon l'Unef, avec cette mesure qui doit encore être votée au Parlement, près de 550.000 étudiants et familles devraient perdre entre 40 et 180 euros par mois.

Un mois de Bourse supplémentaire

Les deux organisations étudiantes réclament le versement d'un "dixième mois de bourse", après la promesse du président de la République en 2009 de donner aux boursiers un 10e mois de bourse, contre neuf jusqu'ici. Cela devrait intervenir d'ici la fin du mois.

La Fage demande aussi la mise en place "d'une allocation de rentrée étudiante" de 400 euros à destination des boursiers et des étudiants issus de la classe moyenne. L'Unef réclame, de son côté, "la revalorisation de 10% du nombre et du montant de bourses", "l'accélération des constructions de logements sociaux étudiants Crous" et "la création de 50.000 nouvelles aides annuelles pour les étudiants non boursiers".