Estrosi sur New Fabris : "La prime est une impasse"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de l’Industrie souligne que tous les syndicats de l’entreprise placée en liquidation judiciaire ne sont pas sur la même ligne.

"La prime est une impasse. Au terme de la prime, il n’y a plus de boulot et il y a des territoires totalement dévitalisés" : à la veille de sa rencontre avec les représentants syndicaux de l’entreprise New Fabris, de Châtellerault, le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a appelé, mardi matin sur Europe 1, les salariés de l’équipementier automobile à se focaliser sur "le retour à l’emploi", plutôt que "le versement d’une prime".

Les "New Fabris" avaient retiré, lundi, les bonbonnes des gaz disposées devant l'usine, qu'ils menaçaient de faire exploser le 31 juillet s'ils n'obtenaient pas le versement d'une prime de 30.000 euros.

L'intégralité de l'interview de Christian Estrosi :

Tous les syndicats de New Fabris ne sont pas sur la même ligne, a encore souligné le ministre de l’Industrie : "Il y a ceux qui exigent une prime de 30.000 euros [et] ceux qui souhaitent un juste équilibre entre une part de prime et une part d’aide à l’accompagnement à la reconversion professionnelle", a souligné Christian Estrosi, qui se voit comme un "facilitateur", qui pourra "permette aux salariés de trouver la solution la plus favorable".

Des négociations avec PSA et Renault, les principaux donneurs d’ordres de New Fabris sont "en cours", reconnaît toutefois Christian Estrosi, et pourraient permettre d’aboutir au versement d’une prime de quelques milliers d’euros supplémentaires.

"Le tribunal de commerce a évalué un stock à 2,4 millions d’euros, l’Etat ne peut pas revenir dessus", explique le ministre. Mais "à côté de l’évaluation du stock , il y a du matériel, il y a de l’outillage, il y a des chaînes de montages", dont la reprise pourrait permettre d’abonder les primes de départ des salariés, souligne encore Christian Estrosi.

> Le minsitre de l'Industrie a également annoncé une possible avancée "avant la fin de la matinée" dans le dossier Nortel, à Châteaufort, dans les Yvelines.