Espionnage : Renault en réunion de crise

Carlos Ghosn réunit toutes les instances dirigeantes de renault lundi après-midi pour tenter de mettre un point final à cette affaire d'espionnage présumé. © REUTERS
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avec agences , modifié à

Le groupe automobile organise lundi après-midi un conseil d'administration extraordinaire.

L’affaire d’espionnage présumé au sein du groupe Renault prend un nouveau virage lundi. Après l’arrestation, dimanche, d'un responsable de son service de sécurité, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, doit s'exprimera au cours d'une conférence de presse programmé à 14h45. En charge de l’enquête, le procureur de Paris doit indiquer les derniers éléments retenus par la justice. La piste de l’affaire d’espionnage commanditée par un groupe étranger devrait probablement être écartée.

Renault prépare déjà l’après-crise

Le constructeur automobile a annoncé dans la foulée avoir convoqué un conseil d'administration extraordinaire, lundi à 16 heures. L'ordre du jour et les participants à ce conseil qui se tient au siège du groupe à Boulogne n'ont pas été précisés, mais les instances dirigeantes de Renault devraient se concerter pour tenter de tourner la page au plus vite.

"Je ne doute pas que le sujet soit relatif à l'affaire d'espionnage", a confié une source proche du dossier. Le groupe devrait donc entériner les dernières conclusions fournies par la justice et envisager des réponses rapides.

L’affaire d’espionnage vire à l’escroquerie

L'affaire d'espionnage présumé qui secoue Renault depuis deux mois a débouché dimanche sur la mise en examen pour "escroquerie en bande organisée" d'un responsable de son service de sécurité, qui a été placé en détention. La direction du groupe est très fragilisée par cette affaire, dans laquelle le constructeur a licencié début janvier trois hauts cadres qu'il soupçonne d'espionnage industriel.

Depuis le début de l’affaire, les responsables de la sécurité refusent de révéler le nom de l’informateur qui leur aurait assuré que les trois cadres accusés avaient touché de l’argent sur des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein. L’existence de ces comptes n’a pas toujours pas été établie officiellement.

Le constructeur a depuis nuancé ses accusations et son numéro deux, le directeur général Patrick Pelata, a laissé entendre qu'il pourrait être amené à démissionner si celles-ci se révélaient infondées.