Les Espagnols vont être soumis à un nouveau plan de rigueur. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a annoncé une série de mesures, dont l'application de certaines seront immédiates, afin de ramener le déficit à 2,8% du PIB d'ici 2014. Une échéance qui a été repoussée d'un an par l'Eurogroupe, en début de semaine. Devant les députés, Mariano Rajoy a annoncé une grande réforme des administrations publiques, en supprimant notamment les doublons, avec une devise : "une administration, une compétence". Elle doit permettre de rapporter 3,5 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat. Le gouvernement procèdera notamment à des coupes dans les effectifs, en particulier au niveau des conseillers locaux afin que "l'emploi public s'adapte à la réalité économique". Le nombre d'entreprises et de fondations publiques sera "significativement réduit", a ajouté Mariano Rajoy. Le modèle des indemnisations chômage sera par ailleurs révisé. La durée du versement des prestations ne change pas (24 mois). En revanche, pour "inciter au retour à l'emploi", à compter du sixième mois, la base de calcul des prestations passera de 60% à 50%. Parmi les autres mesures annoncées, figure la hausse de la TVA, de trois points. Elle passera de 18% à 21%. Le taux dit "réduit" sera également rehaussé de 8% à 10% alors que les cotisations sociales diminueront d'un point en 2013 ainsi qu'en 2014. Mariano Rajoy a également annoncé des changements à venir concernant l'impôt sur les sociétés sans donner davantage de détails. Au final, "le paquet de consolidation fiscal, incluant les réductions de dépenses, représente une économie de 65 milliards d'euros au cours des deux ans et demi à venir", a précisé le chef du gouvernement espagnol. Mais pour sortir de l'ornière, Madrid devra surtout accélérer le calendrier des réformes structurelles ...