Environ un tiers des salariés partira à la retraite d'ici 2020

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www.boursier.com , modifié à
Une étude de l'INSEE estime qu'ils seront huit millions dans ce cas.

Entre 2010 et 2020, huit millions de salariés devraient partir à la retraite, soit 31% des actifs ayant un emploi, indique l'Institut national de la statistique dans uneinter2"> étude publiée ce mardi. Le mouvement entamé depuis le début des années 2000, avec l'arrivée à l'âge de la retraite des générations nombreuses du baby-boom devrait donc se poursuivre. Si le contexte législatif reste inchangé, l'INSEE estime cependant que le mouvement va ralentir, avec environ 705.000 cessations d'activité prévues entre 2016 et 2020 contre 730.000 entre 2010 et 2015. Les réformes successives ont en effet conduit les actifs à poursuivre leur travail à un âge de plus en plus avancé. Quels métiers concernés ? Sans surprise, les taux de retrait d'activité seraient plus élevés dans les régions où la population est âgée, à savoir le Limousin et l'Auvergne. A l'inverse, il serait plus faible en Alsace, dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que les Pays de la Loire. Mais c'est surtout en Ile-de-France que l'impact serait le plus faible, avec un taux de retrait de 29%. Par secteur d'activité, les départs de fin de carrière seraient particulièrement nombreux dans les services aux particuliers et aux collectivités - plus d'un million sur la période, soit 13% des effectifs totaux - mais aussi dans la gestion et l'administration des entreprises (800.000). Les métiers de la fonction publique ne seront pas en reste avec 800.000 départs anticipés dans l'administration, les professions juridiques, l'armée et police. A l'inverse, les métiers de l'hôtellerie et de l'artisanat (boulangerie, charcuterie...), plus jeunes, seront un peu plus à l'abri de ce phénomène. Des embauches en contrepartie ? Ces départs massifs entraîneront-ils en contrepartie des embauches, alors que le taux de chômage bat des records en France ? Rien n'est moins s�"r, prévient l'INSEE. D'autres éléments doivent être pris en compte, en particulier les "hypothèses économiques concernant l'évolution de la croissance, du chômage et de la productivité". Par ailleurs, "l'incertitude liée aux transformations intrinsèques des métiers rend difficile toute projection des postes de travail et de leur contenu", fait valoir l'institut.