Enquête TNS Sofres pour Nexity sur la situation du logement 1/2

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L’Observatoire du logement, réalisé par TNS Sofres pour Nexity depuis février 2005, montre qu’en cette période de crise, la situation du logement est toujours perçue comme tendue par les Français....

L’Observatoire du logement, réalisé par TNS Sofres pour Nexity depuis février 2005, montre qu’en cette période de crise, la situation du logement est toujours perçue comme tendue par les Français....

 

 

 

 

 

 

 

... même si l’on remarque un moindre pessimisme qu’en septembre 2008. Pour les Français, la crise du logement est toujours là, et pour plusieurs années.

 

 

Pour les Français, le pic de la crise semble passé, mais la crise économique et financière comme celle de l’immobilier sont perçues comme durables. Les Français rencontrent des difficultés persistantes en matière de logement, et plus particulièrement pour en financer l’acquisition. Selon eux, il est donc que plus que jamais nécessaire de soutenir la construction de logements.

 

 

La crise pourrait durer

Qu’il s’agisse de la crise économique et financière ou de la crise de l’immobilier, les opinions sont proches : une large majorité de Français pensent qu’on ne sortira pas de ces crises avant deux ou trois ans au moins. Seuls 31 % estiment qu’on devrait sortir de la crise économique et financière à court terme, 29 % pour la crise de l’immobilier.

 

À l’inverse, plus d’un tiers des Français pensent qu’on ne sortira pas de ces crises avant deux ou trois ans et près d’un quart sont encore plus pessimistes, estimant que nous n’allons pas en sortir avant de nombreuses années. L’avenir reste donc incertain et les pronostics demeurent partagés sur l’évolution de la conjoncture du marché du logement.

 

Les prévisions sont les mêmes qu’en janvier 2009 (26 % plutôt s’améliorer, 30 % plutôt se détériorer, 38 % rester sans changement et 6% sans opinion). En dépit de ces incertitudes, investir dans l’immobilier est un moyen sûr de placer son argent pour 68 % des Français.

 

 

 

 

 

 

Le financement reste un facteur de blocage

Si les Français pointent toujours la difficulté à trouver un logement aujourd’hui en France, comme en début d’année, ce n’est pas ce qui caractérise le plus la situation actuelle de l’immobilier. Ils mettent surtout en avant les difficultés à financer l’acquisition d’un logement qui sont, pour 80 % d’entre eux, l’élément le plus caractéristique de la période que nous vivons en matière de logement. Une proportion proche de celle qui prévalait au coeur de la crise financière en septembre 2008. La pénurie de logements accessibles arrive bien après (50 % des réponses citées, mais 10 points de plus qu’en septembre 2008). Quant au nombre élevé d’offres qui ne trouvent pas preneurs (33 %) et à la baisse des prix (18 %), ce sont des caractéristiques nettement minoritaires.

 

 

Plus précisément, concernant la situation des personnes qui empruntent pour acheter un bien immobilier, le plus difficile est, aux yeux des Français, de pouvoir en faire partie… 86 % considèrent ainsi que l’accord de la banque est plus difficile à obtenir qu’avant, contre seulement 6% pensant le contraire et 8% ne se positionnant pas. Cette difficulté est encore plus fortement ressentie par les employés (93 %).

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette situation devrait perdurer si les banques ne relâchent pas leurs critères d’octroi ou si les taux d’intérêt remontent. D’autant plus qu’une baisse potentielle des prix ne semble plus d’actualité pour une large majorité

 

 

 

 

 

Les prix ont atteint leur point basEn effet, interrogés également sur leurs pronostics de l’évolution des prix de l’immobilier dans les six prochains mois, les Français expriment une opinion tout à fait différente de celle qu’ils avaient formulée en début d’année. Ainsi, en janvier 2009, il était clair pour eux que les prix à l’achat allaient baisser (63 % faisaient ce pronostic, contre seulement 15 % pensant qu’ils allaient augmenter et 17 % rester stables). Aujourd’hui, cette proportion est descendue à 36 %, perdant ainsi 27 points en 6 mois. Elle est même inférieure à septembre 2008, date à laquelle 48 % des Français pronostiquaient une baisse des prix à l’achat. La baisse effective des prix au premier semestre, faisant suite à une baisse bien plus forte au deuxième semestre 2008, leur a donné raison, et les Français estiment désormais que cette période touche à sa fin. Certes, plus du tiers d’entre eux continuent de penser que les prix vont baisser, mais une même proportion pense qu’ils vont restes stables (+ 18 points par rapport à janvier 2009) et 23 % qu’ils vont augmenter (+ 8 points).

 

 

En outre, les Français opèrent une très nette distinction entre les prix à l’achat et les prix en location, pour lesquels ils sont 45 % à pronostiquer une plus grande stabilité dans les six prochains mois (+ 6 points par rapport à janvier 2009).

 

 

Seuls 11 % pensent que les prix à la location vont baisser (– 9 points par rapport à janvier 2009, et une proportion bien plus faible que pour les prix à l’achat).

 

 

 

 

 

 

 

La pénurie structurelle de logements persiste

Ni les difficultés de financement, ni l’évolution des prix ne masquent l’insuffisance du parc de logements. Pour l’immense majorité des Français (73%), il est toujours difficile de trouver un logement aujourd’hui en France, quand seulement 23% pensent le contraire. On note toutefois une amélioration de la situation puisque c’est la première fois depuis le début du baromètre, en février 2005, que la proportion de Français qui considèrent qu’il est facile de trouver un logement dépasse les 20%. Depuis 4 ans, la situation a évolué pour une partie croissante des Français : 10 % jugeaient qu’il était facile de trouver un logement en 2005, 19% en janvier 2007, pour 23% aujourd’hui.

 

 

 

 

 

La pénurie de logements prend tout son sens en fonction du type de logement considéré. Trouver un logement social ou un logement d’urgence pour les plus démunis continue d’être perçu comme une mission quasi impossible, alors que l’accès à un logement en accession à la propriété semble plus aisé : 34 % des Français jugent qu’il est facile d’en trouver un aujourd’hui, alors qu’ils étaient 27 % en janvier. L’accès au logement en location est, quant à lui, jugé facile par 33 % des interviewés.

 

 

 

 

 

 

Le soutien de la construction pour favoriser l'accès au logement s'impose

 

Conscients de la gravité de la situation, 87 % des Français se prononcent en faveur d'un soutien à la construction de logements en France aujourd'hui : 40 % jugent cela prioritaire, 47 % important quand seulement 10 % pensent que cela est secondaire, et 2 % superflu. Cet avis est à la fois massif et consensuel car il est partagé par toutes les catégories de population dans les mêmes proportions.

 

 

 

 

Il s'agit avant tout pour eux de favoriser l'accès au logement : 53 % pensent que c'est la raison principale pour laquelle il faut soutenir la construction, et chez les jeunes de 25 à 34 ans, les chômeurs ou les locataires d'appartement dans le secteur privé, la proportion augmente jusqu'à respectivement 62 %, 64 % et 63 %. Les objectifs de préservation de l'emploi dans le secteur du bâtiment (27 %), de préparation de la fin de la crise et de la reprise économique (15 %) et de limitation de la faillite des entreprises de l'immobilier (3 %) arrivent bien après.

 

 

 

Si les Français sont conscients depuis des années de la pénurie de logements et des difficultés de financement, ils voient moins clairement l'importance du secteur immobilier sur l'emploi et la croissance française.

 

 

 

 

 

La difficulté structurelle à trouver un logement et notamment à accéder à la propriété en raison de la pénurie d'offres se double d'une difficulté conjoncturelle directement liée à la crise, à savoir les problèmes de financement et plus particulièrement d'obtention de crédits.

 

 

 

 

 

 

 

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