En 2010, les aisés encore plus aisés mais la pauvreté a augmenté

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Cette année là, le niveau de vie médian des Français a reculé...sauf pour les plus aisés !

Si le niveau de vie des Français a globalement reculé en 2011, les ménages aisés ont échappé à cette tendance, d'après une étude réalisée par l'institut national des statistiques. Les ménages aisés, encore plus aisés en 2010 Par rapport à 2009, le niveau de vie médian a diminué de 0,5 %, à 19.270 euros constants annuels. Si le repli parait limité, l'Insee fait remarquer qu'il faut remonter à 2004 pour enregistrer une telle évolution à la baisse. En conséquence, le niveau de vie de la majorité des Français recule, affectant d'autant plus les faibles revenus. L'institut classe la population en 9 déciles, de D1 pour les moins aisés - les 10% des personnes les plus modestes ayant un niveau de vie inférieur à 10.430 euros - à D9 pour les catégories les plus riches (au moins 36.270 euros). Il en ressort que la baisse du niveau de vie, par rapport à 2009, est comprise entre 1,3% et 1,6% pour les trois premiers déciles contre seulement -0,3% pour le 9ème décile... Par ailleurs, l'Insee note que l'évolution des déciles "ne rend pas compte des tendances aux extrémités de la population". En outre, pour les 5% de personnes les plus aisés de la population, le niveau de vie... progresse, et de manière non négligeable (+2,3%) après avoir stagné l'année précédente. Les inégalités se sont creusées et la pauvreté progresse Conséquence logique de l'évolution décrite ci-dessus, les inégalités sont devenues plus marquées en 2010 en raison de l'évolution des salaires, explique l'Insee. Deux éléments ont pesé sur la rémunération des plus modestes : la proportion de personnes ayant un emploi a reculé de 23% à 21% entre 1996 et 2010 et le Smic a été faiblement revalorisé en raison de l'évolution limitée de l'inflation. A l'inverse, "le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu'il diminue pour les ouvriers", peut-on lire dans l'étude. Autre élément marquant de cette année 2010 : la pauvreté a continué de progresser pour atteindre 14,1% de la population, soit 8,6 millions de personnes. Ce sont "les retraités (11 % de l'accroissement du nombre de personnes pauvres), les adultes inactifs autres que les étudiants et retraités (16 %) et, surtout, les inactifs de moins de 18 ans, c'est-à-dire les enfants (63%)" qui ont contribué à cette progression de la pauvreté, explique l'Insee. Ces derniers sont particulièrement concernés car les aides parentales ont été moins importantes. En 2009, en pleine crise, deux primes exceptionnelles avaient été versées aux ménages et les prestations familiales n'ont pas été revalorisées.