Emploi et retraites, priorités de Sarkozy

  • Copié
, modifié à
Nicolas Sarkozy a été consensuel vendredi avec les syndicats lors de vœux aux représentants des entreprises et des salariés.

Nicolas Sarkozy a assuré que l'emploi et les retraites seraient les priorités de l'agenda social 2010, lors de ses vœux aux représentants des entreprises et des salariés. Le chef de l'Etat n'a pas fait d'annonce à propos du calendrier attendu des mesures sociales, notamment sur le tempo encore flou du rendez-vous des retraites, renvoyant à une prochaine rencontre le 15 février avec les partenaires sociaux. Le rendez-vous 2010 des retraites "inclura naturellement la question de la pénibilité" de certains métiers, a-t-il dit.

"Je ne crois pas que dans notre histoire sociale nous ayons jamais connu un dialogue aussi fréquent et aussi dense", a déclaré le président de la République y voyant "une forme de maturité de notre démocratie".

Nicolas Sarkozy a loué le comportement des partenaires sociaux face à la crise. "Cette crise aurait pu conduire notre pays à se déchirer", a-t-il estimé, appréciant que personne n'ait "soufflé sur les braises". Il en a profité pour défendre les responsables syndicaux, dont implicitement le patron de la CGT Bernard Thibault, qui ont été accusés d'être trop conciliants avec le gouvernement par une partie de leurs troupes.

La CGT a relevé "une volonté d'entretenir un consensus avant des échéances électorales". Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a vu comme une "bonne chose" la perspective d'une réunion le 15 février. "Le calendrier est déterminant pour le contenu de la réforme des retraites, j'ose espérer qu'il n'est pas fixé et qu'on puisse en débattre", a-t-il ajouté. Pour FO, Jean-Claude Mailly a relevé qu'"il n'y a pas eu de provocations de la part du président de la République", tout en rejetant son "analyse sur l'évolution du pouvoir d'achat".

La CFE-CGC a regretté que Nicolas Sarkozy n'ait pas "parlé d'embauches" tandis que la CFTC a jugé qu’il "avait beaucoup parlé de 2009, très peu de 2010".

"Le président de la République a dit quelque chose de très juste, à savoir qu'il y avait une estime et un respect réciproques entre syndicats et patronat qui est beaucoup plus grand que ce qu'on croit habituellement", a noté la présidente du Medef Laurence Parisot.