Economie : surprise ! Les Français approuvent la rigueur allemande...

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www.boursier.com , modifié à
Les Français répondent à 58% qu'il s'agit plutôt d'une "bonne chose"

"Diriez-vous que la rigueur budgétaire, défendue par l'Allemagne en Europe, est plutôt une bonne chose ou une mauvaise chose pour l'économie européenne ?" A cette question posée dans le cadre d'un sondage Tilder-'LCI'-OpinionWay, les Français répondent à 58% qu'il s'agit plutôt d'une "bonne chose", tandis que 42% pensent que c'est "plutôt une mauvaise chose". Ceux qui ont voté au second tour de la présidentielle pour François Hollande sont toutefois très majoritaires (63%) à penser que c'est une "mauvaise chose", alors que 81% de ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy soutiennent la politique allemande... Pour Frédéric Latrobe, associé chez Tilder, ces résultats "montrent que la stratégie conduite par les opposants à la ligne d'Angela Merkel ne trouve pas d'écho dans l'opinion : les Français se sont faits à l'idée de la gestion rigoureuse défendue par l'exécutif ". Et ce malgré les protestations d'une partie du PS, qui prône l'abandon de la politique d'austérité. Tensions à gauche L'épisode embarrassant du texte du PS sur l'Europe a mis au jour les tensions au sein de la gauche ces derniers jours : la première version du texte a choqué en qualifiant Angela Merkel de "chancelière de l'austérité", dotée d'une "intransigeance égoïste" et en appelant à une "confrontation" avec Berlin sur ce sujet... Une nouvelle version du texte a été rédigée mardi, qui ne fait plus référence explicite à Mme Merkel, mais déplore que "le projet communautaire est aujourd'hui meurtri par une alliance de circonstances entre les conservateurs britanniques, qui ne conçoivent l'Europe qu'à la carte et au rabais, et l'intransigeance libérale de la droite allemande." Gallois en embuscade Dans le même sondage qui paraît ce vendredi matin, 67% des personnes interrogées pensent que les récentes annonces de François Hollande en direction des entreprises lors des Assises de l'entreprenariat ne vont pas permettre de rétablir la confiance entre le gouvernement et les entreprises... Il reste encore du chemin à parcourir, estime donc le cabinet Tilder (qui conseille en communication les Directions générales des grandes entreprises) pour réconcilier l'exécutif et les chefs d'entreprises. Une possible entrée au gouvernement de Louis Gallois, ex-patron d'EADS et auteur du rapport sur la compétitivité, fait l'objet de "rumeurs savamment distillées" et serait un bon signe pour assainir le climat si elle se concrétisait, estime M. Latrobe...