Le gouvernement allemand souhaite racheter directement à la France certaines de ses parts dans le groupe d'aéronautique et de défense EADS, affirme vendredi le quotidien économique allemand Handelsblatt.
"Le gouvernement a chargé la banque publique d'investissement KfW, d'acheter directement des parts de l'entreprise à l'Etat français", écrit le journal, citant des sources gouvernementales. "En conséquence, la KfW reprendrait moins de parts à Daimler", le constructeur automobile actionnaire d'EADS souhaitant se désengager.
Ce journal avait déjà affirmé mardi que Berlin, qui pour l'heure n'est pas actionnaire direct d'EADS, Paris et Madrid devraient aboutir fin novembre à un accord sur l'actionnariat du groupe. Avec cet accord, les parts des gouvernements allemands et français s'établiraient chacune à 12% et celle de Madrid resterait à 5,5%. Cela signifierait donc que la France accepte de voir sa participation directe passer de 15% à 12%.