Dexia : "une solution dans les 24 heures", dit François Baroin

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www.boursier.com , modifié à
L'adossement des activités de financement des collectivités locales à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à La Banque postale est la piste la plus sérieuse, d'après le ministre de l'Economie.

Le cas Dexia est une nouvelle épine dans le pied pour la zone euro. Alors, il importe d'agir vite et de rassurer... Déjà renflouée en 2008, à hauteur de 150 milliards d'euros de garanties des Etats, dont 55 milliards pour la France, la banque franco-belge, spécialisée dans les prêts aux collectivités locales, est aujourd'hui menacée de démantèlement. "Dexia ne pourra pas rester en l'état, c'est incontestable", a estimé le ministre de l'Economie François Baroin au micro de RTL. "Demain, une solution devrait être trouvée", a-t-il assuré. Hier, l'idée de la création d'une "Bad Bank" a été évoquée à plusieurs reprises: elle consisterait à mettre à part le portefeuille obligataire à risque de la banque, d'un montant d'environ 100 milliards d'euros. Quant à un éventuel adossement des activités de financement des collectivités locales de Dexia à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à La Banque postale, le ministre a déclaré qu'il s'agissait de "la piste la plus sérieuse, parce que c'est la plus solide, parce que c'est la plus expérimentée, parce que c'est celle que l'on connaît le mieux". Dans tous les cas, les banques centrales des deux pays soutiendront l'établissement. "On va prêter de l'argent en tant que de besoin à Dexia, la Banque nationale de Belgique et la Banque de France, pour faire en sorte que les opérations de restructuration se passent très bien", a dit Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France sur Europe 1. Il a par ailleurs assuré que l'Hexagone ne perdrait pas son triple A si elle venait en aide à l'établissement bancaire.