Des salariés d'usines de PSA Peugeot Citroën, indignés du caractère "misérable" de leur primes de participation à l'entreprise, ont remis mercredi aux Restos du Coeur à Paris plusieurs centaines de chèques. Au total, cela représente près de 6.000 euros, soit le montant des primes additionnées de 500 salariés.
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Une prime de 18 euros au maximum. Choqués d'avoir reçu des primes de quelques centimes ou quelques euros, des salariés du site de Valenciennes dans le Nord ont été à l'initiative de cette action qui a fait tâche d'huile dans plusieurs usines du constructeur automobile. Ainsi, des salariés de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, Poissy dans les Yvelines, Tremery et Bony, près de Metz, de la fonderie de Sept-Fons dans l’Allier et des ingénieurs et techniciens du centre de recherche de La Garenne se sont joints au mouvement.
Selon les chiffres du syndicat CGT à Valenciennes, les salariés ont touché des primes allant de 40 centimes à 18 euros, ce qu'ils jugent "plutôt misérable ou pas acceptable", selon Cédric Brun, le délégué du site. "C'est vraiment écoeurant", a commenté pour sa part Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central adjoint CGT du groupe. Pour le syndicat, cette prime "résonne comme une véritable provocation" au moment où le salaire du nouveau PDG a été divulgué.
Paradoxe avec les actionnaires. Selon le document de référence du groupe, le nouveau numéro un de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares, va toucher un salaire brut de 1,3 million d'euros par an, ainsi qu'une part variable. En outre, précise le syndicat, les actionnaires de PSA viennent de toucher 100 millions d'euros avec l'augmentation de capital de 3 milliards d'euros qui permet l'arrivée de l'Etat et du chinois Dongfeng comme nouveaux actionnaires.
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