Des députés PS présentent un plan alternatif pour économiser 50 milliards d'euros

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www.boursier.com , modifié à
L'objectif est de conserver la même enveloppe, mais avec une répartition plus favorable notamment aux retraités et aux bénéficiaires de prestations sociales...

Un plan alternatif à celui proposé par Manuel Valls pour économiser 50 milliards d'euros... C'est ce que va présenter aujourd'hui une délégation de députés socialistes, qui a pris rendez-vous à Matignon avec le Premier ministre. Le document a été rédigé par plusieurs membres de la commission des finances de l'Assemblée, avec l'objectif d'économiser la même enveloppe, mais avec une répartition plus favorable notamment aux retraités et aux bénéficiaires de prestations sociales. Trois ou quatre scénarios seront proposés. Valérie Rabault, rapporteure de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a expliqué sur France Info mardi vouloir compenser l'opération en proposant notamment "de décaler à 2016 pour les grandes entreprises" la baisse du co�"t du travail prévue dans le cadre du pacte de responsabilité. L'objectif est double : "préserver le pouvoir d'achat" et "soutenir la reprise de la croissance". "Le compte est bon" "Il n'y a pas de malentendu sur le fait sur le fait qu'il faut qu'on fasse des économies, parce que les dépenses publiques ne vont pas croître à l'infini (...) mais sur des retraites qui sont à 800, 900 euros par mois, quand vous avez 200 euros d'essence ou de gasoil, une taxe d'habitation, des frais fixes, il est clair que le gel des petites retraites suscite des inquiétudes chez nos concitoyens", a déclaré Valérie Rabault. A propos des fonctionnaires, dont le gel du point d'indice a été annoncé par Manuel Valls, "on peut aller, dans un certain nombre de cas, jusqu'à faire bouger un peu le point d'indice", estime la députée. Et selon elle, avec ce scénario alternatif, "le compte est bon à l'intérieur d'une enveloppe de 50 milliards jusqu'à 2017". L'objectif du plan présenté par Manuel Valls est de ramener le déficit public de la France à la limite européenne de 3% fin 2015 et de financer des baisses de prélèvements sur les entreprises pour accroître leur compétitivité et favoriser les embauches.