Des cars à la place des TER, la fédération des usagers des transports est contre !

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www.boursier.com , modifié à
Certaines régions de faibles densités pourraient ne plus etre desservies, faute de financement...

Alors que la desserte ferroviaire par TER est menacée dans certaines régions de faible densité, faute de financement, la Cour des comptes avait recommandé en 2009, d'effectuer un transfert sur les routes pour limiter les dépenses. Pour en mesurer l'impact sur les usagers et évaluer les retombées écologiques, la fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), a fait appel à trois experts. Les conclusions sont loin d'être encourageantes. Perte de confort et d'efficacité En cas de transfert, l'usager serait perdant en termes de qualité et, même si certains départements font d'importants efforts pour améliorer le service "les prestations routières n'atteignent jamais le niveau ferroviaire", soulignent les experts. Par ailleurs, le temps de trajet serait rallongé la vitesse de pointe des autorails TER français étant de 140 ou 160 km/h, alors que celle des autocars "reste limitée par le code de la route entre 80 et 100 km/h". Là encore, si ces écarts peuvent se réduire dans certaines situations, "l'avantage ferroviaire dû à l'existence d'un site propre domine largement"... Perte de clientèle, impact environnemental D'après une étude de l'Observatoire régional des Transports des Pays de la Loire, "l'autocar attire en moyenne deux fois moins de voyageurs que l'autorail et n'est utilisé que par la clientèle captive". Pour maintenir la fréquentation, il faudrait donc augmenter la fréquence de passage des autocars par rapport aux TER, ce qui engendre non seulement un coût, mais aussi un impact environnemental. Car, si la consommation par voyageur transporté est quasiment identique, en cas de transfert, "il faut ajouter celle des automobilistes que l'autocar n'a pas réussi à attirer". Les experts concluent ainsi que dès qu'il y a plus d'une dizaine de voyageurs dans l'autorail, le transfert sur route se révèle contre-productif.  La Fnaut préconise d'autres pistes de travail comme celle de mieux adapter les horaires des trains aux déplacements domicile-travail ou d'utiliser du matériel roulant léger adapté aux faibles trafics. Elle plaide également pour l'ouverture du TER à la concurrence.